Fanny était toute excitée à l'annonce que son patron venait de lui faire. L'égérie de la marque de cosmétiques, dont sa société était la distributrice exclusive dans la région, allait bientôt être invitée pour une tournée promotionnelle et c'est elle qui serait sa chaperonne.
Fanny était une grande admiratrice d'Eva , alors, la côtoyer de près quelques jours seulement la remplissait déjà d'émoi. L'actrice américaine était une beauté latine qui faisait non seulement chavirer la plupart des hommes mais qui titillait aussi les fantasmes sapphiques de Fanny. Fort heureusement, le professionnalisme d'acheteuse et le respect qu'elle éprouvait pour son idole l'obligeraient à garder le contrôle.
Les modalités du séjour furent négociées entre le patron de la société, la marque internationale et l'agent de l'actrice. Quelques temps plus tard, l'actrice américaine fut accueillie en VIP et à grand renfort de couverture médiatique; publicité oblige. Fanny fut présentée à Eva et une certaine sympathie sembla se dessiner dans les échanges de regard. Ce sentiment se renforça durant le reste du séjour bien que le patron fut présent la plupart du temps; d'une part pour s'assurer que son investissement serait rentable à la société et d'autre part parce qu'il n'était pas insensible aux charmes de la belle américaine. Une attraction qui n'était pas réciproque. Mais en grande professionnelle, Eva demeurait très séduisante tout en affichant une distance qu'il ne serait pas possible de franchir sans son accord.
Pour sa part, Fanny était de plus en plus troublée, prête à mettre un grand coup de canif dans son hétérosexualité jamais ébranlée. Néanmoins, elle se montrait discrète et toujours aussi prévenante pour exaucer les moindres désirs de son invitée de marque.
La fin du séjour était désormais imminente et la complicité entre les deux femmes avait dépassé le strict cadre professionnel. Ce soir-là, c'était enfin l'unique moment de liberté pour Eva avant de reprendre ses obligations et l'avion qui la ramènerait sur un autre continent, pour une autre campagne promotionnelle. Elle s'adressa en anglais à sa guide locale :
"- Fanny, sortons ensemble, ce soir . J'ai envie de me défouler."
S'exécutant avec plaisir, Fanny récupéra la star à son hôtel de luxe à l'heure convenue. Eva était presque méconnaissable. Sans maquillage et avec une coiffure différente, elle était toujours aussi attirante mais sans qu'on puisse immédiatement l'associer à son image de papier glacé. Ce relatif anonymat lui offrait une liberté d'action dont elle avait bien l'intention de jouir. Cette excitation était palpable et partagée par les deux femmes.
Fanny conduisit Eva jusqu'à un bar musical à la mode, dans la station balnéaire toute proche de l'hôtel. L'ambiance était déjà caliente car, comme à son habitude, les clients se serraient dans ce lieu de débauche. Gesticulant, dansant et se frottant, dans une atmosphère saturée de musique entraînante et de lumières enivrantes, les clients de ce bar entraient rapidement en transe. Les deux femmes prirent toutefois le temps de déguster une coupe de champagne avant de se glisser à leur tour dans la foule et de se laisser emporter par la ferveur populaire.
La musique battait son plein, se mêlant aux rires et aux chants. Les corps se frottaient et certaines mains se montraient baladeuses. Soudain, Fanny sentit quelqu'un la saisir par la taille et un homme (aucun doute n'était permis tant son érection était sensible) coller son bassin à elle. Euphorisée par le champagne autant que par l'ambiance, elle se surprit non seulement à ne pas se débattre pour échapper à cette emprise mais en plus à accompagner le mouvement très suggestif de son partenaire improvisé. Avant même qu'elle se retourne pour voir le visage de l'impertinent, celui-ci lui sussura d'une voix chaude :
"- Bonsoir ma Vénus callipyge !".
Fanny reconnut immédiatement la voix d'une vieille connaissance. Elle lui lanca un regard complice tout en se cambrant pour onduler et masser, à travers le tissu de leurs vêtements, le membre déjà gonflé de ce bel étalon.
"Tu sais parler aux femmes ...", répondit Fanny dans un soupir, sans s'arrêter de bouger.
Eva remarqua le manège et la proximité complice des corps fiévreux. Elle s'adressa à Fanny d'un ton complice:
"- Pas mal !"
- Et c'est un bon coup", ne put s'empêcher de préciser Fanny, grivoise.
- On partage ?" demanda Eva avec gourmandise.
Fanny répondit positivement avec un sourire complice et Eva se lova contre elle comme une chatte en chaleur. Les trois corps étaient désormais collés les uns aux autres, ou plus précisément Eva et Fanny face à face, tandis que l'étalon se trémoussait dans le (bas du) dos de Fanny.
Passablement éméché ou tout simplement émoustillé par la proximité sensuelle des deux beautés, l'homme parla sans aucune inhibition et osa un torride :
"- Embrassez-vous, les filles !"
Amusées, et elles aussi un brin alcoolisées, les deux jeunes femmes décidèrent d'obéir aux directives de leur "scénariste" improvisé.
Elles échangèrent un baiser volcanique devant les yeux exorbités de l'homme. Il sembla soudainement perdre son self-contrôle, tel un baril de testostérone prêt à exploser.
Sans se quitter des yeux, les lèvres encore humides, et sans se consulter davantage, Fanny et Eva prirent chacune une main de l'homme hypnotisé et le conduisirent à travers la foule jusqu'aux toilettes de l'établissement où elles s'enfermèrent. La cabine était étroite, surtout à trois, mais la pièce en possédait plusieurs et la musique couvrirait de toute façon leurs ébats. Elles étaient tranquilles un bon moment pour déguster leur proie.
Eva colla son torse à l'étalon et l'embrassa aussi fiévreusement qu'elle l'avait fait avec Fanny. Pendant ce temps, celle-ci s'accroupit et déboutonna le pantalon pour libérer le sexe tendu qui se redressa brutalement et surgit comme un diable sortant de sa boîte. Fanny commença la dégustation sous les yeux pétillants d'Eva qui caressait en même temps le torse de l'homme. Eva se mordillait la lèvre inférieure en profitant du spectacle de cette fellation; une fellation experte ! Au bout de quelques instants, Fanny, généreusement, invita Eva à la rejoindre. Eva prit le gland gonflé dans sa bouche charnue tandis que Fanny s'attardait sur les testicules rasées de son complice occasionnel. La double fellation et les caresses des mains durèrent délicieusement et durcirent le pénis à tel point qu'on voyait toutes ses veines saillantes comme si elles allaient éclater ...
C'est Eva qui prit l'initiative de faire une pause. Et elle ajouta immédiatement :
"- Allons dans ma chambre d'hôtel. Ce sera plus confortable."
Ses deux compagnons de jeu (de feu) s'exécutèrent sans ajouter un mot. Le temps de se rhabiller grossièrement et le trio était déjà dans la voiture.
Fanny conduisit en état de transe tandis qu'Eva et le mâle-objet continuaient leurs embrassades et jeux érotiques sur la banquette arrière.
"- Hé ! Ne m'oubliez pas !", gémit Fanny réduite au rôle frustrant de chauffeur.
Mais Eva ne répondit pas. On ne parle pas la bouche pleine ; d'ailleurs, elle aurait presque pu s'étouffer tant elle enfonçait le pénis de son partenaire au fond de sa gorge.
Heureusement pour Fanny, l'hôtel était tout proche. Elle arracha les deux passagers à leur préliminaires égoïstes et ensemble, ils s'engouffrèrent dans l'ascenseur où Fanny rattrapa le temps perdu tandis qu'Eva, cette fois, dut se contenter des lèvres de l'homme. Ce qui ne lui déplut pas, pour être honnête.
Lorsque le trio entra dans la luxueuse suite d'Eva, il ne fallut que quelques secondes pour que les vêtements volent dans toutes les directions. L'homme, aux anges, fut dévêtu par quatre mains impatientes sans qu'il puisse esquisser le moindre geste. Les deux femmes, voraces, le traînèrent presque, jusqu'à la salle de bain, semant ça et là leurs propres vêtements et sous-vêtements. Priape se retrouva sous la douche avec deux succubes avides de le nettoyer pour mieux le dévorer.
Les mains savonneuses caressèrent de haut en bas et de bas en haut chaque parcelle des trois corps. Les langues se mêlèrent, les mains glissèrent sur les seins, les fesses, les ventres, les sexes, les doigts se glissèrent dans tous les orifices ... Quand deux amants s'embrassaient, le troisième s'accroupissait pour prodiguer un cunnilingus ou une fellation. Mais aucun des trois lubriques n'avait l'intention de passer la nuit sous la douche.
Une fois débarrassé des effluves nocturnes du bar musical, le trio s'affala sur le lit immense où Eva les invitait à rompre la solitude très professionnelle de son séjour promotionnel.
Priape plongea sa tête entre les cuisses ouvertes d'Eva et se mit à caresser son clitoris avec une extrême sensualité. Eva réclama en haletant la bouche de Fanny pour compléter les caresses linguales. Quand Priape décida qu'il était temps de pénétrer Eva, Fanny offrit ses autres lèvres, celles de son sexe, à la gourmande Eva. Le trio était ainsi emboîté, Priape entre les jambes d'Eva et le visage d'Eva entre celles de Fanny. Au terme d'un prodigieux coït, Priape jouit dans Eva alors qu'il était en train de prodiguer un anulingus à Fanny, doublement honorée et caressée par les langues de ses partenaires. Son orgasme fut ressenti par les deux femmes ... mais qui voulurent s'assurer qu'il ne baisserait pas la garde. Ensemble, elles redonnèrent de la vigueur à son sexe avec leurs bouches insatiables puis, partageuse, Eva empoigna le sexe de leur amant commun et le guida jusqu'aux formes rebondies de son amie callipyge. Fanny attendait la saillie avec tellement d'impatience ! Elle se mit à quatre pattes, offerte, les deux orifices tellement lubrifiés qu'Eva marqua un moment d'hésitation. Le pénis gonflé de l'étalon toujours dans sa main, Eva décida que leur nuit ne pouvait aller que crescendo, alors, sans prévenir Fanny-aux-belles-fesses, c'est justement entre les fesses qu'elle dirigea l'étalon. Fanny laissa échapper un râle où douleur, surprise et plaisir intense se mêlèrent quelques instants avant que la jouissance ne l'emporte. Eva vint s'assoir en tailleur face à Fanny et l'embrassa durant toute la saillie que lui fit subir leur amant déchaîné. D'un ultime coup de reins, Priape propulsa Fanny en avant qui abandonna sa position à quatre pattes pour plonger dans les bras d'Eva. Les deux belles s'étreignirent sous les yeux révulsés de leur amant. Et comme elles continuaient à s'embrasser, celui-ci profita de la rigidité toujours présente de son sexe pour honorer encore les deux grâces passant de l'une à l'autre, d'un sexe à l'autre, pour le plus grand plaisir de ces dames.
Leurs ébats continuèrent la nuit durant, bien au-delà de l'épuisement de l'étalon. Eva et Fanny ne s'oublieraient pas pas de sitôt !
Quelques statues pour décorer le grand jardin de la propriété hollywoodienne de la star. Clin d'oeil et souvenirs ...
Le prénom Fanny, dérivé de Frances ou Françoise, vient du latin francus qui veut dire "homme libre".
RépondreSupprimerC'est aussi un diminutif de Stéphanie dont l'ancêtre grec, Stephanos, signifie "couronné".
Mais ici, c'est le prénom a été choisi pour sa proximité avec l'anglais fan (« admirateur fanatique »), admirateur, admiratrice enthousiaste d’une personne, d'une chose.
Le mot anglais fan est lui-même emprunté au latin fanaticus « inspiré, en délire comme étaient les prêtres de Bellone lors de leurs prédictions furieuses et extravagantes », issu de fanum « temple » (de Bellone à Rome, en particulier).
RépondreSupprimerOn a appelé pour cette raison, fanatique, celui qui se croyait transporté d’une fureur divine et s'imaginait avoir des révélations.
Il y a aussi l'expression "embrasser Fanny" ...
RépondreSupprimerD'abord utilisée uniquement à la fin d'une partie de boules, cette expression qui date du début du XXe siècle, s'emploie aussi plus généralement à la fin d'un jeu quelconque où on n'a marqué aucun point.
Dans les pays rhône-alpins, Fanny était un panneau de bois réprésentant une femme exhibant son 'popotin' et que les joueurs ayant perdu la partie sans rien marquer devaient embrasser.
Ne vous y fiez pas ! Embrasser Fanny ou baiser Fanny n'est pas une récompense (enfin, ça dépend toujours de la Fanny !). Cela veut dire perdre une partie sans avoir marqué un seul point!
RépondreSupprimerCette tradition serait originaire... de Savoie ! La Fanny originelle aurait été serveuse au café de Grand-Lemps, juste avant la Première Guerre Mondiale. La légende dit que, par gentillesse, elle se laissait embrasser par les clients qui venaient de perdre aux boules sans marquer le moindre petit point. La bise se faisait alors sur la joue.
Jusqu'au jour où, toujours selon la légende, le maire du village perdit à son tour et vint quémander sa " récompense ". Fanny avait-elle un grief contre lui et voulut-elle l'humilier en public? Nul ne le sait. Ce qui est sûr, c'est qu'elle grimpa sur une chaise, releva ses jupes et lui tendit... ses fesses! Le maire ne se démonta pas. Moins d'une seconde plus tard, deux baisers retentissants résonnaient dans le café. C'était le début d'une longue tradition...
Le problème, c'est que les joueurs n'ont pas toujours une Fanny sous la main. Ou plus exactement une Fanny qui accepte de dévoiler ses fesses en public. C'est pourquoi, dans tous les lieux où l'on joue aux boules, une place d'honneur est réservée à une Fanny postiche. Les malheureux perdants sont alors obligés de venir embrasser en public les fesses toujours rebondies d'une Fanny représentées sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture. Ainsi, la récompense est devenue l'humiliation suprême pour tout joueur de boules.
Coïncidence? L'expression " être capot " qui, à la belote, signifie ne pas avoir marqué un seul point dans une mène, viendrait d'une expression provençale qui veut tout simplement dire: " faire baiser le cul " !
Comme quoi, en Provence, les boules et la belote se rejoignent toujours...