dimanche 15 septembre 2019

Noir désir

Voilà plusieurs semaines que je n'étais plus sorti en « chasseur solitaire » dans ces bars musicaux où l'on fait toujours des rencontres sensuelles quoiqu’éphémères.

Décontracté et bien décidé à m'amuser, j'entrai dans ce temple des nuits tropicales après avoir salué les portiers qui me reconnaissaient comme un habitué des lieux. Dès l'ouverture de la porte insonorisée, la musique pénétra ma poitrine, et mon corps entra en vibration avec ce lieu de débauche. Je lançai un regard complice au patron du bar, aux manettes de la table de mixage derrière son comptoir,  qui me rendit un sourire. Ensuite, je m'enfonçai dans la salle (un long couloir bondé menant à une piste de danse tout aussi remplie de joyeux noctambules), pour me dégourdir les jambes autant que pour observer qui le hasard avait conduit dans ce lieu le soir où je me décidai à me dévergonder.

Je reconnus une superbe femme à la peau d'ébène que j'avais déjà croisée à la plage et ici même, en compagnie d'autres beautés tropicales. Sans me presser, je me dirigeai d'abord vers le comptoir du bar pour commander une boisson douce et alcoolisée comme je les aime. D'après mes sources, la belle était mariée à un homme riche de la côte, un médecin et/ou propriétaire de plusieurs immeubles. Je l'approchai sans gêne aucune et, adossé au mur juste à côté d'elle, j'entamai la conversation malgré la musique assourdissante. Je commençai par lui dire que je l'avais déjà remarquée, en précisant même quelques lieux pour prouver que je n'étais pas qu'un beau-parleur, et j'enchaînai en la couvrant de compliments sur sa beauté, avec la plus absolue sincérité. Troublée mais visiblement gênée, elle me répondit qu'elle était mariée et me rabroua même ostensiblement en me montrant qu'elle était accompagnée par une autre personne, typée européenne. Je me dis intérieurement qu'il s'agissait soit d'une amie de la famille soit carrément de sa belle-sœur. Qu'à cela ne tienne; je m'éloignai pour finir mon verre tout en admirant les danseurs et danseuses sur la piste. Un peu plus tard dans la soirée, je profitai d'un moment pendant lequel la "dame de compagnie" était engagée dans une conversation, pour m'approcher à nouveau de la déesse africaine qui avait stimulé mon désir. Au culot, je me collai discrètement à elle, mon flanc contre son dos, et je sortis de ma poche une très sobre carte de visite avec simplement mon prénom et mon numéro de téléphone. Au contact de mon corps, elle tourna légèrement le visage et me reconnut aussitôt. Ma main effleura la sienne et je lui transmis la carte de visite. A ma grande satisfaction et, je dois l'avouer, à ma surprise, elle saisit fermement la carte et la glissa dans son pantalon qui moulait sa cambrure affriolante. Désormais, il ne me restait plus qu'à attendre.

Quelques jours plus tard, je reçus un coup de téléphone d'un numéro caché. Une fois de femme avec un léger accent subsaharien s'adressa à moi. La déesse d'ébène était au bout du fil. Elle était un peu gênée et trouva un prétexte peu crédible pour entamer la conversation. Elle prétendait vouloir se confier mais ne sachant pas à qui parler, elle avait choisi l'option du sympathique inconnu. Qu'à cela ne tienne, je lui prêtai une oreille attentive, posant des questions à chacune de ses pauses, lui permettant d'exaucer sa demande. Elle conclut en disant que cela lui avait fait du bien de parler. Je lui proposais alors de me rappeler si elle voulait à nouveau se confier et je lui donnai également mon adresse si elle préférait qu'on se parler de vive voix.

Une ou deux semaines s'écoulèrent calmement jusqu'à ce qu'une fin d'après-midi, de retour d'une séance de sport, quelqu'un tapa à la porte de mon appartement. Sortant à peine de ma salle de bain, je regardai d'abord par le judas optique de la porte avant d'ouvrir. Je reconnus immédiatement la beauté du bar musical ... ce qui me provoqua quelques frissons dans le bas du ventre. J'ouvris immédiatement la porte et elle se glissa avec empressement à l'intérieur; soulagée de n'avoir été vue par personne. Elle me découvrit ainsi, torse nu, avec simplement une serviette nouée autour de la taille. De visiblement stressée qu'elle était en entrant, son visage prit instantanément une toute autre expression ; celle de la gourmandise.

Pour entamer la conversation, je plaisantai en utilisant une expression parodique une expression des Guignols : « Désolé pour la tenue, je sors de ma douche ». Elle sourit, totalement détendue, et devint vite tactile en posant ses mains d'ébène sur mon torse ruisselant. Je sentis alors une agréable chaleur inonder mon entrejambes. Je pris l'initiative et commençai à dégrafer son chemisier blanc. Je découvris avec délice sa poitrine parfaite, un peu trop ronde et ferme pour être naturelle, sans doute un cadeau de son riche époux, qui n'avait nul besoin de soutien-gorge pour défier la pesanteur. Elle se colla à moi avec un zeste de pudeur et je posai ma bouche dans son cou pour la caresser du bout de la langue. Nous échangeâmes un baiser extrêmement sensuel, torride, accompagné de la caresse de ses ongles dans mon dos, ce qui me donna des décharges électriques le long de la colonne vertébrale.

Sitôt notre baiser échangé, je lui pris la main et l'entraînai dans la salle de bain. Je terminai de la déshabiller faisant glisser son jean moulant, lui ôtant ses sandales à talons et terminant par un string mettant en valeur la courbe de ses fesses. Dans le même temps, elle défit le nœud qui maintenait la serviette autour de mes hanches et put ainsi découvrir mon érection.

Elle voulut se saisir de mon sexe mais je décidai à prolonger le désir en l'invitant à entrer dans la baignoire. Je réglai la température de l'eau et, d'une main, je commençai à la mouiller des épaules jusqu'aux pieds tandis que, de l'autre main, je me saisis d'un flacon de Saforelle. J'entrepris alors de laver chaque centimètre carré de son corps, pour mieux le découvrir et faire monter l'excitation. Elle se laissa faire, transportée par la caresse glissante, se doutant bien qu'elle pourrait tôt ou tard goûter à mon sexe dressé.

Après avoir savonnée ma visiteuse jusque dans les plus intimes recoins de son corps, je la rinçai le plus délicatement possible. Je m'attardai volontairement, avec le jet d'eau chaude, sur son sexe et ses fesses puis c'est ma langue qui prit le relais. Je lui prodiguai un cunnilingus savoureux et, comme elle me présenta sa croupe en se cambrant d'extase, ma langue feignit d'hésiter entre son vagin et son anus avant de se concentrer sur ce dernier. Comme je pointai ma langue vers cet orifice serré, elle ondula d'avant en arrière dans un simulacre de sodomie. Il était grand temps de passer aux choses sérieuses.

J'arrêtai la douche, l'enveloppai d'une serviette éponge et la portai sur mon lit. Aussitôt déposée, elle se mit spontanément à quatre pattes. Je lui saisis les fesses et poursuivis avec fougue mon anulingus jusqu'à la sentir incandescente. Puis, je m'allongeai sur le dos et la guidai pour qu'elle se positionne au-dessus de moi, tête bêche. Sans attendre une seule seconde, elle se saisit de mon sexe et l'enfourna goulûment dans sa bouche ourlée. Elle aspira avec force pendant que je continuais mon va-et-vient avec la langue de son vagin à son anus. Sa succion fut d'une telle intensité que je jouis dans sa bouche sans qu'elle cesse d'aspirer. Mon érection ne vacilla même pas malgré mon éjaculation. Nous continuâmes de longues et bonnes minutes dans cette posture puis vint le moment du coït.

Je restai sur le dos et l'invitai à me chevaucher. Elle s'empala sur la colonne de chair qu'elle avait prise dans sa bouche avec fièvre. Je la laissai imprimer sa cadence lui faisant confiance pour trouver le rythme lui apportant le plaisir maximum. Pendant ce temps, mes mains caressèrent ses magnifiques seins puis ses fesses rondes et galbées. J'aventurai mes doigts jusqu'à son anus et en enfonçai un avec douceur. Elle me susurra des « Fais moi jouir ! » qui me mirent dans un état proche de l'ébullition. Le vertige du plaisir ne tarda pas à nous emporter tous les deux.  J'éjaculai une deuxième fois tandis que je sentis son vagin se serrer et convulser comme si une main ferme m'attrapai de l'intérieur et voulait me tirer au plus profond d'elle.

Nous restâmes longtemps allongés l'un à côté de l'autre. J'en profitai pour admirer sa silhouette d'ébène et les reflets de la lumière sur sa peau humide. Finalement, les heures avaient passé et elle dut me quitter pour rejoindre son foyer. Mais elle promit de revenir me voir dès que possible après m'avoir gratifié d'un dernier baiser.