dimanche 4 décembre 2016

Futanari

Je réalisai enfin mon rêve : découvrir le Japon ! Tout dans ce pays m'attirait : sa culture à la fois multi-millénaire (de la période Jōmon à aujourd'hui) et extrêmement moderne (haute technologie, mangas, j-pop, etc.), ses paysages extraordinaires modelés par les forces telluriques, l'architecture, les arts martiaux issus de la caste samouraï (du sumo au kendo, en passant par l'aïkido, le judo, le karaté-do ...), les costumes, la nourriture à base de poissons, la religion shinto, la mythologie des kami (esprits de la nature), le théâtre japonais (, etc.) et, pour ne rien cacher, une attirance pour l'exotisme de sa population.

Mon séjour commença à Kyoto l'ancienne capitale. C'est une ville entourée de collines, bâtie au bord d'un fleuve. Elle compte nombre de temples anciens et de jardins silencieux. Je visitai le pavillon d'or du Kinkaku-ji, le sanctuaire Kamigamo et plusieurs autres sites classés au patrimoine mondial de l'humanité.
Puis j'embarquai sur le Shinkansen pour un voyage géographique mais aussi pour changer d'époque; me plongeant dans le modernisme extrême à la vitesse de ce train ultra-rapide qui traverse l'île d'Honshu en moins de 7 heures (de Fukuoka, sur l'île de Ryushu (au sud) jusqu'à la capitale Tokyo).
En arrivant à la gare, je me précipitai au sommet d'un gratte-ciel pour contempler le célèbre Fujiyama, volcan en sommeil de 3776m de hauteur.
Puis je me dirigeai vers Ginza, la zone commerciale la plus célèbre de Tokyo, effervescente de jour comme de nuit. Des heures durant, des jours durant, je déambulais dans un grand marché couvert, flânant devant les terrasses des cafés. Je me sentais comme un enfant dans une boutique de jouets avec des magasins de 10 ou 12 étages. Du fait de la rareté des vols, même les articles de grande valeur sont vendus en libre-service.
Les magasins ouvrent très tôt le matin et ferment tard le soir. Les marchés sont très animés; le plus connu étant celui de Tsukiji (avec abondance de poissons et de fruits de mer).
 
Les Japonais ne disent pas "Déjeunons" ou "Dînons" mais "Mangeons du riz". Le poisson est très frais, parfaitement sain, délicieux, mangé cru (sashimi). On déguste aussi des croquettes de riz vinaigré recouvert d'une tranche de poisson cru parfois enroulée dans une algue comestible (algue porphyre) appelée nori (sushi).


Gourmande de tout, je passais des journées à déambuler dans la capitale, à visiter les temples, à goûter aux mets succulents présentés dans les restaurants traditionnels. Je m'initiais à l'art floral, ikebana,...
... et aux techniques de taille du bonzaï.
Un jour, j'assistai à une cérémonie du thé et écoutai un concert de shamisen, cette sorte de luth dont jouent les geishas, hôtesses dans les maisons de thé.
 
Profitant de la quinzaine consacrée à un basho, j'assistais même à des combats de sumo où deux colosses, adipeux mais très puissants, de 150 kg, s'affrontaient dans une arène sacrée nommée dohyo. Ils symbolisent des forces de la nature, des dieux dont l'affrontement titanesque avait jadis formé l'archipel du Japon.
J'étais insatiable !


Chose surprenante, Tokyo est une grande métropole internationale mais les étrangers y sont rares. La densité est telle que les rues, les gares, sont toujours pleines de monde mais sûres : les enfants se rendent à l'école seuls et la criminalité est extrêmement faible au Japon. Ce pays dispose d'un policier pour trente logements qui connaît presque tout le monde sur sa ronde et effectue de nombreuses visites.

De nombreux quartiers de Tokyo sont très modernes avec des gratte-ciel et des magasins gigantesques. Mais il subsiste un vieille ville, aux rues bordées de maisons en bois, épargnée par le tremblement de terre de 1923 qui détruisit Tokyo presque entièrement.

Jadis on construisit la ville en disposant les rues autour du Palais Impérial en labyrinthe de telle sorte que l'ennemi ne puisse pas le trouver et, aujourd'hui encore, on se perd facilement dans Tokyo.

Un soir, harassée mais comblée par la vue de tant de merveilles, je m'égarai. Je franchis des torii, ces portiques en bois que l'on trouve dans les champs, sur les routes, au pied des montagnes ou même, plus rarement au cœur des villes, perchés sur le toit d'un immeuble ou à l'entrée d'un sanctuaire shinto.

Selon la religion shinto, les montagnes, les rochers, les rivières sont des dieux et les gens se transforment également en dieux, en kami, lorsqu'ils meurent. La plupart des Japonais pratiquent à la fois le bouddhisme et le shintoïsme. Alors que les dieux shinto protègent les vivants, le Bouddha veille au destin des mourants et des défunts.

Une curieuse sensation m'envahit alors. J'avançais dans la nuit sans crainte mais transportée; dans un état second. Au terme d'un dédale de rues, j'arrivai soudain devant ce qui ressemblait beaucoup à un théâtre.
J'avais pourtant déjà expérimenté :
- le , drame dansé, digne et lent, dans lequel les acteurs portent des masques
- le bunraku, tragédie solennelle jouée par des marionnettes grandeur nature
- et le kabuki, spectacle coloré très animé qui a lieu sur une énorme scène mobile où des acteurs masculins jouent tous les rôles y compris ceux des femmes.
 
Mais le théâtre où je m'apprêtais à entrer, ce soir-là, émanait d'une aura inhabituelle, mystérieuse. Un idéogramme ornait sa devanture. Hébétée, je survolais mon dictionnaire, ... 
Futanari (二形, forme duelle) ... ryōsei (両性, des deux sexes) ... chūsei (中性, sexe neutre) pour les intersexes ... andorojenii (アンドロジェニイ, androgynie) pour l'androgynie.
... mais on me fit signer de me hâter car la représentation du "Dit de Gengi" allait commencer !


Je fus éblouie, transportée, hypnotisée, comme jamais alors que j'avais déjà cru admirer et goûter ce que le Japon réservait de plus exotique durant mon séjour. C'était pourtant très étrange, décalé, et parfois surréaliste avec des scènes qui plongeaient du romantisme vers la grivoiserie la plus totale.

Quand le rideau retomba, j'étais dans un état second, comme droguée, transformée. Telle une groupie, je ne pus résister à l'envie d'aller chaleureusement féliciter l'artiste qui interprétait le rôle principal : Murasaki Shikibu. Unique spectatrice gaijin, je fus reçue dans sa loge telle une invitée d'honneur. L'actrice était en train de se détendre après la longue et intense représentation, une longue pipe à la main. Elle m'observa avec intensité. J'en fus troublée.
Je commençai timidement à énoncer les quelques phrases que j'avais apprises grâce à mon petit dictionnaire de poche, sans doute avec maladresse et beaucoup d'émotion. Elle m'interrompit poliment en m'expliquant que dès douze ans, tous les élèves japonais apprenaient l'anglais et que nous pourrions continuer la conversation dans cette langue si j'étais plus à l'aise.

Elle me proposa de boire du saké , boisson alcoolisée à base de riz. J'acceptai et elle me servit dans une petite tasse au fond de laquelle, j'aperçus des personnages dans des positions ... évocatrices. Devant mon visage surpris, elle laissa échapper un petit rire avant d'avaler Gui, ce qui signifie boire d'un trait, le contenu de son propre récipient. Je l'imitai, toussai un peu, ce qui fit à nouveau glousser mon hôtesse, et je sentis mon visage s'empourprer. Je commençai à avoir chaud. Elle me servit un second verre que je voulus refuser mais elle insista et je n'eus pas l'impolitesse de refuser.
Elle se leva alors vers moi et me demanda de l'aider à dégrafer son costume tout en lacets et en soieries. Son corps était magnifique et, involontairement, mes doigts effleurèrent sa peau. Elle était d'une douceur extrême. J'en fus troublée; à la fois sous le charme de la représentation théâtrale et déjà un peu éméchée.
Je ne sais pas ce qui me prit mais je posai mes mains sur ses reins et me mis à lui caresser le dos. Murasaki miaula presque et me demanda de continuer. Je sentis des frissons parcourir mon propre corps tandis que je la massai de plus en plus sensuellement; à ma grande surprise moi qui étais ou croyais sincèrement être totalement hétérosexuelle.
J'eus soudain très envie de goûter sa peau avec ma bouche. Je posai mes lèvres dans le creux de ses reins et commençai à titiller sa peau avec ma langue. C'est alors qu'elle se retourna et que je le vis.
Entre ses jambes, la très belle et douce Murasaki possédait ... un pénis !

Je restai bouche bée devant sa colonne de chair en érection. C'était complètement surréaliste, inattendu. Elle ne me laissa pas longtemps hésiter. Murasaki posa vigoureusement ses mains sur mon visage et le guida vers son sexe qui perlait déjà de désir. Elle enfonça irrésistiblement son dard dans ma bouche et je l'accueillis avec un appétit fiévreux. J'étais ô combien surprise mais doublement ravie de pouvoir goûter à cette irrésistible et exotique actrice mais aussi parce que j'allais pouvoir satisfaire mes pulsions hétérosexuelles. Je m'appliquai dans ma fellation comme jamais, savourant chaque centimètre carré de peau de douceur soyeuse.

Quand son sexe fut gonflé au seuil de l'éruption volcanique, elle me débarrassa avec grande dextérité de mes vêtements et nous furent toutes les deux entièrement nues dans sa loge. Elle se colla à moi, le sexe chaud, que dis-je, brûlant contre mon ventre. Je voulus la sentir en moi. Elle ne se fit pas prier. Comme j'étais trempée de désir, elle s'enfonça tout au fond de mon vagin en un seul coup de rein. Mes gémissements l'encouragèrent et elle me besogna jusqu'à l'orgasme. Elle jouit en moi et se retira pour mettre une nouvelle fois son phallus dans ma bouche. J'aspirai pour ne rien perdre du nectar et, ô surprise, son érection ne faiblit pas, au contraire. D'un geste, elle me retourna et me pénétra une nouvelle fois par derrière. C'est ainsi que j'ai le plus de sensations ; l'aurait-elle deviné ? Je jouis très fort, secouée par des spasmes et elle me caressa jusqu'à ce que je m'assoupisse.

Je revins la voir tous les soirs jusqu'à mon départ du Japon. Chaque nuit fut inoubliable.


Quelques images (ATTENTION : certaines sont crues ... comme le sashimi)

Murasaki Shikibu, l'auteure
 

Lady Murasaki, l'actrice, en Futanari japonaise

Anatomie

Autres futanari

 
 

 
Vous reprendrez un verre de saké ?

vendredi 2 décembre 2016

Les aventurières

La blonde Louise Carat "Zoreil" est une "supernana". C'est une jeune femme extrêmement indépendante et qui assume totalement tous ses actes : libertaire et libertine ! Elle a subitement quitté le continent européen, trop ennuyeux à ses yeux, pour vivre dans l'océan Indien. Mais une fois sur place, elle n'a pas du tout apprécié la mentalité de colon des vieilles familles blanches qui dominent encore les populations noires ou métisses, depuis des siècles. Par provocation, tout autant que par attirance physique, cette "Zoreil" (comme on dit en créole sur l'île de la Réunion) a fréquenté les communautés noires, malgaches puis swahili, de la côte est-africaine et, finalement, s'est embarquée sur un esquif en direction de la Somalie. Là-bas, elle a été capturée par des pirates et ... s'est offerte physiquement à eux. Sa famille aisée de France métropolitaine a bien payé la rançon demandée mais non seulement elle l'a partagée de son plein gré avec tous ces pauvres gens contraints de subvenir à leurs besoins par la violence, mais en plus, elle a décidé de rester vivre avec ses nouveaux compagnons. Bientôt, elle est même devenue leur chef sous le pseudonyme de "Frenchie King Louis". Depuis qu'elle dirige son équipage de pirates des mers, chaque prise pour elle est l'occasion de s'offrir un nouveau trophée : en or 24 carats; clin d’œil à son nom Carat.

La brune Maria Pasiphaé Sarrazin incarne le métissage de la Méditerranée (Italie, Grèce, Crète, Turquie, Proche-Orient ...) et du Moyen-Orient (Arabie, Irak ...). C'est une indomptable, une rebelle, qui refuse de se soumettre à l'autorité machiste. Certains affirment qu'elle est la fille désobéissante d'un émir du pétrole. Elle aurait tranché la gorge du mari qu'on lui aurait imposé : un richissime vieillard de trois ou quatre fois son âge ; avant de s'enfuir . D'autres murmurent simplement qu'elle est une ancienne captive, échappée d'un harem, ou peut-être la fille d'une esclave sexuelle d'un harem. Le produit de la Traite des blanches en somme.

Louise, aux cheveux d'or, et Maria, aux cheveux couleur de l'or noir, se sont rencontrées lors d'un abordage. Maria fuyait la vindicte des exploitants pétroliers du Golfe, à bord d'un énorme yacht qu'elle avait dérobé. Les pirates de Louise Carat sillonnaient entre la mer Rouge et le Golfe persique à la recherche d'une proie juteuse. Quand les pirates somaliens découvrirent le yacht où se trouvait Maria Pasiphaé, celui-ci venait d'être rattrapé par les mercenaires dépêchés par ses revanchards poursuivants. Maria était ligotée et enfermée à fond de cale. Elle allait subir les sévices les plus terribles quand les pirates apparurent. Les hommes de "Frenchie King Louis" se jetèrent par surprise sur les sarrasins. Ce fut un combat violent. Pirates et soldats furent décimés ! Mais au final, le camp de Louise remporta la bataille. Louise découvrit la pauvre Marie attachée et violentée. Cette captive l'émut tellement qu'elle la soigna et s'éprit d'elle. La convalescence achevée et plusieurs nuits d'amour partagées, elles devinrent inséparables.

A bord du yacht qui devint leur demeure flottante, Maria montra à Louise un trésor d'un genre nouveau pour elle. Il s'agissait ni d'or ni de devises mais de pièces archéologiques de la plus haute antiquité. Des objets qui provenaient du sud de l'Irak qu'on appelait jadis le Pays de Sumer. Lorsque les Occidentaux avaient attaqué le domaine de Saddam Hussein, ils n'avaient pas que fait main basse sur le pétrole. Les trésors de la plus ancienne civilisation historique (celle des inventeurs de l'écriture) les avaient beaucoup intéressés également. Les collectionneurs américains et européens paieront des fortunes pour acheter de pareils vestiges. De là naquit leur passion commune pour l'archéologie, ou dit autrement, pour la chasse aux trésors archéologiques. Elles acquirent une réputation internationale dans le domaine et reçurent beaucoup de commandes. Les deux femmes abandonnèrent bientôt la Somalie et les côtés africaines, remontèrent par la mer Rouge et se mirent à parcourir toute la Méditerranée en quête de nouvelles découvertes monnayables. informées par un réseau de collectionneurs au-dessus des lois, elles recevaient à chaque fois toute l'aide logistique pour ramener les précieux trophées. Toutefois, leur prochaine mission s'annonçait comme la plus exaltante et rémunératrice.

Le site que leurs commanditaires (très bien informés) avaient débusqué se trouvait dans une zone frontière : entre Turquie, Irak et Syrie en proie aux conflits. Plus exactement, la zone était en bordure du fleuve Tigre et de son affluent la rivière Hezil. Une région en pleine guerre civile, avec des armées étrangères occidentales d'un côté, et russes de l'autre, sans oublier des mercenaires et autres bandits esclavagistes. L'horreur ! Mais c'est pourtant là, en Anatolie et dans ce que l'on nomme le Croissant fertile, que les plus anciennes traces de vie sédentaire (villages puis premières cités fortifiées) avaient été trouvées. Des satellites militaires et plusieurs drones de reconnaissance avaient découvert par hasard un site inexploité ressemblant aux villages préhistoriques comme Çatal Höyük ; mais l'emplacement était plus à l'est. Inexploré à ce jour. Donc inexploité; ce qui voulait probablement dire : avec tous ses trésors potentiels encore sur place ! Quand on sait que la deuxième guerre du Golfe (États-Unis et Royaume-Uni contre l'Irak de Saddam Hussein) avait permis de mettre main basse sur le pétrole de ce pays et sur les trésors archéologiques de ses musées, on devinait la valeur potentielle de ce que les agents très spéciaux Louise Carat et Maria Pasiphaé Sarrazin pouvaient y découvrir.  Restait à atteindre ce lieu exceptionnel en profitant du désordre total qui régnait dans la région.

Pour cette opération commando, le maître-mot fut : la discrétion. Un hélicoptère militaire, équipé d'un système de motorisation silencieux, déposa les deux aventurières expérimentées à proximité du site, en suivant le lit du fleuve Tigre. Avec un paquetage léger mais un équipement digne d'agents secrets, elles atteignirent la rive aisément. Ensuite, grâce à leurs lunettes à vision nocturne et aux informations fournies par le repérage satellite, elles réussirent à atteindre la zone précise indiquée par les commanditaires fortunés. Ceux-ci ne pouvaient qu'être en relation avec les hautes sphères militaires; ce qui en disait long sur leur avidité et les moyens qu'ils étaient prêts à mettre en œuvre pour assouvir cette avidité.
Les détecteurs portatifs à ultrasons confirmèrent les informations découvertes grâce aux images satellites. Le site archéologique, non visible depuis la surface, était un véritable labyrinthe de salles cubiques. En bordure de la colline, les échos semblaient indiquer que plusieurs salles étaient effondrées et remplies de roches et terre depuis fort longtemps. Mais au sommet, les entrées par le plafond effleuraient la surface. Maria et Louise se mirent donc à creuser, non sans avoir inspecté les environs pour s'assurer qu'aucune faction armée ne s'approchait d'elles. Une fois rassurées sur ce point, ayant la nuit devant elles, elles se concentrèrent sur leur mission.

Elles pénétrèrent dans une première cavité avec des cordes, en rappel. Une exploratrice faisait le guet et aidait l'autre à descendre puis remonter. Toutes les premières salles étaient de dimensions réduites, poussiéreuses mais désespérément vides à l'exception d'ossements animaux; dont les plus grosses pièces semblaient appartenir à des ongulés (ovidés, bovidés et équidés). Louise et Maria ne se découragèrent pas. Néanmoins, il fallait remonter à la surface après chaque exploration de salle car il n'y avait aucune porte communicante entre elles; seulement des entrées par le plafond.

Fatiguées après plusieurs heures d'exploration, les deux femmes remarquèrent un escarpement où l'herbe était plus rare qu'ailleurs. En examinant la zone, elles découvrirent une nouvelle entrée, dissimulée derrière de larges pierres plates. En joignant leurs forces, elles parvinrent à faire glisser l'une de ces lourdes dalles et ... découvrirent une échelle rudimentaire ! Elle était vieille mais certainement pas autant que ce village préhistorique !

Intriguées, elles descendirent l'échelle toutes les deux, avec leurs armes de poing prêtes à dégainer.
Un puits de lumière les accompagna lors de la descente. Une fois au sol, elles s'émerveillèrent. Les murs étaient couverts de fresques somptueuses montrant des scènes de vie : des acrobates sautant par dessus des taureau furieux, des femmes aux seins nus portant de superbes robes, des scènes de vie agricole, des divinités évoquant la fertilité ! Des trésors pour les archéologues ! En continuant leur exploration, elles atteignirent le cœur de cette salle du trône : une statue d'une femme obèse, peut-être la déesse-mère ou la mère-nature des anciennes civilisations, entourée de nombreux crânes de taureaux et de chevaux mêlés avec de l'argile cuite. Elles remarquèrent enfin des autels aux formes chevaline et bovine, creux, capables d'accueillir une personne entière. Chaque élément pourrait se vendre une fortune sur le marché noir des antiquités ! Leur récompense était assurée ! Mission accomplie ...

Mais soudain, la pièce redevint totalement obscure ! L'entrée venait d'être bouchée ! Louise et Marie étaient prises au piège ! Pire, des fumigènes commencèrent à se déverser dans toute la salle, par la trappe au plafond. Les deux jeunes femmes tentèrent de remonter mais très rapidement, les fumigènes révélèrent leur effet : c'était des somnifères. Louise et Marie sentirent leurs membres s'alourdir, leurs paupières se clore et elles s'effondrèrent sur le sol en terre battue.

Quand elles reprirent leurs esprits, l'odeur âcre de la fumée emplissait encore la salle. Elles réalisèrent avec angoisse qu'elles étaient ligotées à l'intérieur des autels aux formes animales : Maria Pasiphaé dans celui imitant une vache et Louise Carat dans celui imitant une jument. Affaiblies par les somnifères et dépouillées de leurs armes, elles étaient sans défense face à leurs assaillants. Une bonne douzaine de personnes aux tenues sombres ornées de motifs étranges, et quelques hommes aux torses nus (et velus), mais masqués, tournaient autour d'elles. Ils psalmodiait des paroles incompréhensibles face aux différentes statues de divinités. Les deux aventurières se retrouvaient prisonnières au beau milieu d'une cérémonie shamanique !

Les chants et les percussions emplirent la salle et s'intensifièrent jusqu'à l'apparition de deux prêtres qui portaient devant leurs visages des masques rituels :
- l'un avec d'impressionnantes cornes bovines
- et l'autre fait avec un crâne d'étalon momifié, arborant encore une longue crinière.
Ils entamèrent tous deux une danse extatique digne des Indiens d'Amérique, autour d'un foyer où des officiants faisaient brûler toutes sortes d'encens et d'autres produits étranges qui provoquaient des vertiges et des hallucinations visuelles.
Le nombre de personnes augmenta encore et la petite salle fut bientôt remplie à craquer. Il faisait de plus en plus chaud et les fumées psychotropes mettaient tout le monde en transe. Les deux prêtres se mirent subitement à crier et à tirer sur leurs vêtements de cérémonie; qu'ils finirent par déchirer. Leurs corps furent pris de convulsions et là, aussi incroyable que cela puisse paraître, Maria et Louise assistèrent à leur métamorphose. Le visage de celui qui tenait un crâne de cheval se déforma hideusement s'allongeant, s'épaississant jusqu'à devenir une tête d'équidé lui-même ! Sur l'autre prêtre, le plus trapu des deux, ce sont des cornes qui poussèrent. Le volume de son corps sembla augmenter jusqu'à faire éclater ses oripeaux. 

S'agissait-il d'une hallucination ou de la réalité ? Les deux captives n'eurent guère le temps de se poser la question car, déjà, l'homme à tête de cheval et l'autre à tête de taureau s'avançaient vers elles ... en arborant une monstrueuse érection. Loin des standards humains, extrêmement dimensionnés, deux pénis animaux gros comme des bras s'approchaient dangereusement de leurs croupes. Toujours  ligotées, l'une et l'autre se débattirent, crièrent au secours, mais les participants et participantes à ce rituel ne se bousculèrent que davantage pour assister à ce "sacrifice" humain. On les arrosa d'huile chaude et d'encens, on leur fit respirer des rameaux aux vertus mystérieuses, et enfin, les créatures furent sur elles.

Simultanément, Louise et Maria-Pasiphaé sentirent une langue gluante et rapeuse, grosse comme une main, s'immiscer entre leurs jambes, lécher l'intérieur de leurs cuisses et s'activer entre leurs fesses et sur leurs lèvres vaginales. Leur sexe fut tellement léché et stimulé que, malgré le dégoût et l'horreur, le vagin se mit à gonfler d'excitation et devint brûlant de désir. Alors, les deux monstres, mi-hommes mi-animaux, entamèrent leur coït monstrueux ... La peur d'être déchirées fit hurler les deux femmes mais, étrangement, les cris prirent bientôt une signification différente. La douleur était anesthésiée par tous les produits qu'elles avaient respirés ou avalés à leur insu. Seules les sensations positives, terriblement agréables, étaient perceptibles. Les tissus charnel se révélaient prodigieusement élastiques et la pénétration prit des proportions incroyables. Toutes leurs entrailles furent malaxées, écrasées, jusqu'au diaphragme ! Se sentir autant possédées fut une extase totale pour ces femmes attachées. C'était monstrueux, certes, mais monstrueusement bon !

L'intensité du coït et le plaisir furent surhumains. Les spasmes de jouissance secouèrent plusieurs fois les corps des aventurières. Elles devenaient à chaque orgasme un peu plus esclaves du plaisir sexuel. Après l'éjaculation bestiale des shamans métamorphosés, Maria et Louise furent détachées par les acolytes. On les lava, on les habilla avec des vêtements rituels (évoquant les tenues crétoises antiques) et, cette fois, plus besoin de les forcer. Ce furent elles qui revinrent vers les créatures aux sexes surdimensionnés. Elles se jetèrent sur ces pénis dignes du Priape antique (quoique le mythe raconte qu'il était jaloux d'un âne mieux "membré" que lui) et se mirent à les lécher et avaler pour leur redonner une vigueur nouvelle, inépuisable. Minotaure et l'étalon à nouveau en érection, la cérémonie put recommencer de plus belle. Minotaure saisit Pasiphaé par la taille et la pénétra en levrette provoquant presque son évanouissement devant tant de sensations fortes. Le super-étalon s'occupa pareillement de sa Carat "Zoreil" et, paradoxale inversion des rôles, c'est le cheval qui chevaucha l'humaine.

Puis les mâles échangèrent les rôles et le coït dura toute la nuit, sous les acclamations des officiants et officiantes qui se livrèrent à une orgie totale dans l'antre souterrain du village néolithique.
Les aventurières renoncèrent à leur mission de pillage archéologique et se firent les plus actives prêtresses de ce culte préhistorique dédié à la fécondité, d'un type si particulier.

Les deux agents furent portées disparues. Et la guerre s'intensifia autour d'elles sans qu'aucune autre mission ne puisse être organisée pendant plusieurs mois. Hum ! Plusieurs mois de débauche bestiale !

Pasiphaé et Louise pourraient toujours, plus tard, demander de l'aide "Libérez les otages !". Elles y repenseront plus tard. Pour l'instant, elles jouissent (euphémisme) de l'instant présent !

Sources d'inspiration iconographiques :

1-Personnages féminins
 
Clin d’œil à la "supernana" Kara Zor-El
 
aventurières (brune et blonde) en tenue plus moderne, plus commando


2-Le site archéologique de Çatal Höyük






3-Reconstitution de la vie dans les palais de la Crète minoenne



4-Transformation de l'homme en minotaure (homme-taureau) 


 

5-Transformation de l'homme en homme-cheval

 

6- Rituel d'accouplement : la Déesse-mère humaniforme s'unit aux incarnations de la nature : la force brutale du taureau, et la vitesse et majesté du cheval.