lundi 20 avril 2015

Heures supplémentaires

Au bureau, on approchait d'une de ces dates butoirs qui mettent la pression, qui donnent le stress à tout le monde. Sabine n'échappait pas à la règle mais son professionnalisme et son sérieux étaient des atouts que tous ses collaborateurs appréciaient ... ce qui fait qu'elle était encore plus sollicitée que d'habitude et par conséquent recherchée par tous ceux qui voulaient bénéficier de ses talents. Parmi eux, c'est Romain qui réussit à s'attirer sa collaboration et donc à l'enlever à tous les autres.

Depuis le début de la semaine, ils travaillaient d'arrache-pied pour boucler le gros dossier que leur patron leur avait attribué. Malgré leurs efforts, ils n'étaient pas parvenus à avancer suffisamment et c'est ce soir que l'ultime délai arrivait à échéance. Il faudrait travailler jusqu'à tard, très tard !

Les uns après les autres, les collègues de Sabine et Romain quittaient leurs bureaux, exténués, et la grande salle n'était plus éclairée que par quelques tubes de néons et de rares lampes de bureau. Une ambiance tamisée, lourde de fatigue. Un passage par la machine à café s'imposait pour reprendre des forces avant le baroud d'honneur et la victoire : le bouclage du dossier.

Un effet inattendu se fit sentir autour du distributeur de boissons chaudes. Non seulement, cela eut un effet revigorant mais l'ambiance se fit également plus conviviale, plus intime, entre les deux partenaires. Sabine avait abandonné sa veste étriquée et Romain dénoué sa cravate. C'est donc en jupe et chemisier blanc que Sabine regagna sa place suivie de Romain, la veste tenue d'une main par dessus l'épaule et les yeux fixés un peu plus bas, sur les courbes généreuses de sa collègue de travail.

Le dossier n'était cependant pas encore bouclé. Ils reprirent donc leurs efforts. Sabine était assise sur son fauteuil à roulettes, confortable, face à l'ordinateur. Romain faisait de plus en plus les cent pas, réfléchissant à haute voix et se penchant sur le bureau pour trouver les informations dans les papiers dispersés ça et là, ou par dessus l'épaule de Sabine pour admirer la synthèse et la mise en forme qu'elle parvenait à extraire de son flux d'informations.

Il était maintenant très tard. Même la climatisation avait été arrêtée. Sabine et Romain étaient désormais les derniers au bureau et ne comptaient plus leurs heures supplémentaires. Dans un état second, ils arrivaient au bout de leur peine. Les cafés aidant, et sans la climatisation, il faisait de plus en plus chaud. Sabine, sans y prendre garde (ou était-ce volontaire ?), avait en partie déboutonné son chemisier. Romain, penché au-dessus de ses épaules pour lire une dernière fois leur rapport eut soudain les yeux happés par la poitrine visible de sa collègue féminine. Sans presque s'en rendre compte, il glissa sa main dans l'ouverture et posa sa main virile sur la poitrine menue de Sabine. Celle-ci s'abandonna à la caresse tout juste après avoir instinctivement sauvegardé le travail et lancé l'impression du rapport.

Sans échanger le moindre mot, couverts par le seul bruit de l'imprimante et d'un néon clignotant au fond de la grande salle, les deux collègues se laissèrent complètement aller. Les mains de Romain avaient dégrafé le soutien-gorge de Sabine et ouvert totalement le chemisier. Elles empoignaient fermement les petits seins dont les tétons durcissaient sous les caresses. Sabine, les yeux mi-clos respirait de plus en plus lourdement. Elle était maintenant quasiment torse nu, dans cette grande pièce sombre, avec sa lampe de bureau comme seule source de lumière. Dans un état de transe, elle fit pivoter son fauteuil et posa ses mains fines et élégantes sur le pantalon bombé de Romain. Elle leva furtivement les yeux vers ceux de son collègue puis concentra toute son attention sur la bosse qui déformait l'entrejambe de Romain. Délicatement, elle ouvrit la braguette et glissa sa main à l'intérieur. De cette rapide exploration, elle extirpa le membre gonflé et déjà juteux de son partenaire. Ils avaient tellement travaillé ensemble, qu'elle méritait bien (et lui aussi) une récompense. 

Achevant de dégrafer le pantalon de Romain, Sabine se retrouva bientôt nez à nez face au membre érigé de son collègue de travail. Un monument dressé en hommage au plaisir ! Tandis que Romain déboutonnait sa chemise, Sabine saisit le pénis gonflé d'une main ferme et commença à caresser doucement les testicules. Elle était hypnotisée, impatiente de goûter à la chair humide de ce sexe masculin mais elle se retenait afin de savourer le spectacle des yeux. Elle entama un mouvement de la main, de haut en bas, en desserrant l'étreinte. Flatté par cette masturbation, le pénis de Romain sembla grossir encore pour atteindre des dimensions capable de combler plus d'une femme. Sabine n'y tient plus et cessa de se contrôler.  Elle lécha le monument en commençant par les testicules et en remontant lentement jusqu'au gland rougi de désir. Elle dégustait littéralement, comme une Lolita dégusterait un cornet de crème glacée ... deux boules.

La fellation se fit de plus en plus gourmande, Sabine avalant de plus en plus profondément le sexe devenu juteux à souhait. Pour calmer le jeu, elle revenait de temps en temps à une simple masturbation de la main ou à des petits coups de langue sur les testicules; mais les yeux toujours rivés sur cet organe savoureux. Avant de reprendre goulument le pénis dans sa bouche et sa gorge.

Conscient qu'il ne pourrait subir éternellement ce délicieux supplice sans se transformer en jet de sperme incontrôlé, Romain attrapa Sabine par les épaules, la releva avec force, lui ôta tous les vêtements sans que celle-ci ne lâche l'objet de son désir, toujours chaud et dur dans sa main. Puis, comme pour une démonstration de force, Romain souleva dans les airs la belle Sabine; une façon parmi d'autres de s'envoyer en l'air.

Après l'avoir maintenue un instant entre ciel et terre, Romain déposa Sabine entièrement nue sur le bureau. Tandis qu'elle poussait tous les objets encombrants pour s'y allonger confortablement, Romain posa ses mains sur les genoux de la belle Sabine et lui ouvrit les cuisses. Il colla sa bouche sur le sexe humide et dégusta sa captive avec le bout de la langue. Caresse sur les lèvres pour augmenter son impatience puis enfin, sur le clitoris, pour faire monter son excitation. Du clitoris au vagin, du vagin au clitoris, parfois en glissant jusqu'à l'anus, la caresse linguale de Romain était si intensément vécue que les parois du vagin gonflèrent et que Sabine n'en put plus attendre. Elle voulut sentir le pénis de Romain s'enfoncer en elle ... et il ne la laissa pas très longtemps le supplier.

Quand il l'empala avec son sexe, il crut déflorer une vierge tant elle était serrée (mais abondamment lubrifiée). Et elle eut l'impression d'être totalement possédée, remplie jusqu'à éclater sous la pression interne. Elle le désirait tant qu'elle jouit dès les premiers va-et-vient. Mais elle en voulait encore, et encore, et encore !

Romain et Sabine se déchaînèrent un long moment dans la position du missionnaire, mais les amants ne voulurent pas se contenter de cette classique approche. Prenant l'initiative, Sabine repoussa délicatement Romain en posant ses doigts sur son ventre, se leva du bureau où elle était allongée et lui tourna le dos, provoquante. Elle cramponna ses mains sur le rebord du mobilier tout en se cambrant pour mieux s'offrir au coït. S'il avait été un policier, elle aurait fait une suspect idéale pour la fouille. A cette vue, le collègue se remit au "travail", très émoustillé par la chute de reins de Sabine. Et à chaque coup de butoir, elle se dressait sur la pointe de ses pieds tant Romain s'enfonçait en elle énergiquement, jusqu'à presque la soulever. Une autre façon de l'envoyer en l'air, sans doute.

Tout le stress accumulé depuis des jours et des semaines se déversa dans cette étreinte improvisée, animale. Pour atteindre l'orgasme, Romain n'en oublia pas de flatter encore les seins menus et fermes de Sabine tandis qu'une main s'aventurait entre ses cuisses pour caresser précisément le clitoris gonflé de désir. Ajoutées aux va-et-vient du sexe-piston, ses mains viriles achevèrent de propulser Sabine au septième ciel. Et Romain se déversa en elle en léchant, pardon, en laissant échapper un cri de jouissance. A moins qu'il ne s'agisse d'un cri guerrier, "Roma victor" ?


Références iconographiques et historiques


jeudi 16 avril 2015

Qui est Priape ?



Dans la mythologie grecque, Priape (en grec ancien Πρίαπος / Príapos) est un dieu de la fertilité, c'est un dieu ithyphallique, protecteur des jardins et des troupeaux. Son équivalent dans la mythologie romaine se nomme en réalité Mutunus Tutunus, bien qu'il soit souvent cité sous le nom Priape. On reconnaît Priape par son gigantesque pénis constamment en érection. Cette particularité a donné son nom au terme médical priapisme.

Il naît à Lampsaque, sur l'Hellespont, en Asie Mineure. Il est le fils de Dionysos et d'Aphrodite (certaines traditions lui donnent plutôt Hermès ou Adonis, voire Zeus pour père). D'autres auteurs, le vieillissant de plusieurs générations, voient en lui un Titan auquel Héra aurait confié le soin d'enseigner le maniement des armes à Arès. Priape est l'obscénité incarnée. Cette difformité serait due à la malveillance d'Héra, jalouse de la beauté d'Aphrodite.
Nous possédons au sujet de la naissance de Priape plusieurs mythes qui ne sont probablement que des variantes d'une tradition unique. D'après celle-ci, le dieu aurait été le fruit des amours de Zeus et d'Aphrodite. La déesse de l'amour n'aurait pas échappé à la jalousie vindicative d'Héra. Quand Aphrodite fut sur le point de déposer son fardeau, l'épouse légitime de Zeus accourut auprès d'elle et lui posa la main sur le ventre. Il en résulta qu'Aphrodite mit au monde un être d'un aspect repoussant, avec une langue et un ventre énormes. Saisie d'horreur, la déesse s'enfuit, abandonnant le nouveau-né, qui fut recueilli et élevé par des bergers appréciant sa rusticité, avant de rejoindre plus tard le cortège de Dionysos.
Une autre version fait de Priape le fils de Dionysos et d'Aphrodite, tandis qu'une tradition différente lui donne pour père Adonis. D'après cette légende, Aphrodite, épouse de Dionysos, aurait profité du voyage de celui-ci en Inde, pour entretenir des relations coupables avec Adonis. Au moment du retour de Dionysos, après lui avoir fait d'abord l'accueil le plus empressé, Aphrodite s'enfuit à Lampsaque où, par suite de l'intervention d'Héra, elle donne le jour à un enfant dont elle ne peut supporter la vue. Enfin, on disait encore que Priape était le fils de Dionysos et de la Naïade Chioné.
Il déteste les ânes et demande qu'on lui en sacrifie un pour son culte. Son aversion pour cet animal viendrait du fait qu'une nuit où il allait, selon Ovide, violer Hestia, la déesse fut avertie par le braiment de l'un d'entre eux et put ainsi échapper aux ardeurs de Priape. Cette aventure se confond avec celle mise en circulation à une époque assez tardive qui raconte une relation que le dieu eut avec la nymphe Lotis, toujours d'après Ovide (Métamorphoses et Fastes), et qui rappelle la légende de Pan et de Syrinx. Au moment où Priape croit avoir atteint son but, Lotis est métamorphosée en l'arbre qui porte son nom, le lotus. On racontait aussi que l'entreprise du dieu n'avait échoué que parce qu'à l'instant où il allait violenter la nymphe endormie, l'âne de Silène s'était mis à braire, ce qui avait permis à Lotis de s'enfuir. De colère, Priape tua l'animal qui avait contrarié ses projets.
Une explication différente est donnée de sa haine pour ces équidés : elle a pour origine une querelle avec un âne que Dionysos a doté de la parole pour lui avoir servi de monture. La cause en est la taille respective de leur membre viril. Priape comparera son organe sexuel à celui de l'animal et tuera ce dernier après avoir constaté la dimension de ses attributs.
Le dieu des jardins avait tué l'âne que Dionysos plaça parmi les astres. Il est difficile de comprendre quelle est la base de ce mythe. On sait seulement qu'à Lampsaque on sacrifiait des ânes à Priape, alors que pour la fête d'Hestia, en revanche, les ânes étaient couronnés de fleurs.

Cette figure mythologique a inspiré, à l'auteur français de bande dessinée Moebius, l'un de ses plus truculents personnages : le bandard fou !