dimanche 15 septembre 2019

Noir désir

Voilà plusieurs semaines que je n'étais plus sorti en « chasseur solitaire » dans ces bars musicaux où l'on fait toujours des rencontres sensuelles quoiqu’éphémères.

Décontracté et bien décidé à m'amuser, j'entrai dans ce temple des nuits tropicales après avoir salué les portiers qui me reconnaissaient comme un habitué des lieux. Dès l'ouverture de la porte insonorisée, la musique pénétra ma poitrine, et mon corps entra en vibration avec ce lieu de débauche. Je lançai un regard complice au patron du bar, aux manettes de la table de mixage derrière son comptoir,  qui me rendit un sourire. Ensuite, je m'enfonçai dans la salle (un long couloir bondé menant à une piste de danse tout aussi remplie de joyeux noctambules), pour me dégourdir les jambes autant que pour observer qui le hasard avait conduit dans ce lieu le soir où je me décidai à me dévergonder.

Je reconnus une superbe femme à la peau d'ébène que j'avais déjà croisée à la plage et ici même, en compagnie d'autres beautés tropicales. Sans me presser, je me dirigeai d'abord vers le comptoir du bar pour commander une boisson douce et alcoolisée comme je les aime. D'après mes sources, la belle était mariée à un homme riche de la côte, un médecin et/ou propriétaire de plusieurs immeubles. Je l'approchai sans gêne aucune et, adossé au mur juste à côté d'elle, j'entamai la conversation malgré la musique assourdissante. Je commençai par lui dire que je l'avais déjà remarquée, en précisant même quelques lieux pour prouver que je n'étais pas qu'un beau-parleur, et j'enchaînai en la couvrant de compliments sur sa beauté, avec la plus absolue sincérité. Troublée mais visiblement gênée, elle me répondit qu'elle était mariée et me rabroua même ostensiblement en me montrant qu'elle était accompagnée par une autre personne, typée européenne. Je me dis intérieurement qu'il s'agissait soit d'une amie de la famille soit carrément de sa belle-sœur. Qu'à cela ne tienne; je m'éloignai pour finir mon verre tout en admirant les danseurs et danseuses sur la piste. Un peu plus tard dans la soirée, je profitai d'un moment pendant lequel la "dame de compagnie" était engagée dans une conversation, pour m'approcher à nouveau de la déesse africaine qui avait stimulé mon désir. Au culot, je me collai discrètement à elle, mon flanc contre son dos, et je sortis de ma poche une très sobre carte de visite avec simplement mon prénom et mon numéro de téléphone. Au contact de mon corps, elle tourna légèrement le visage et me reconnut aussitôt. Ma main effleura la sienne et je lui transmis la carte de visite. A ma grande satisfaction et, je dois l'avouer, à ma surprise, elle saisit fermement la carte et la glissa dans son pantalon qui moulait sa cambrure affriolante. Désormais, il ne me restait plus qu'à attendre.

Quelques jours plus tard, je reçus un coup de téléphone d'un numéro caché. Une fois de femme avec un léger accent subsaharien s'adressa à moi. La déesse d'ébène était au bout du fil. Elle était un peu gênée et trouva un prétexte peu crédible pour entamer la conversation. Elle prétendait vouloir se confier mais ne sachant pas à qui parler, elle avait choisi l'option du sympathique inconnu. Qu'à cela ne tienne, je lui prêtai une oreille attentive, posant des questions à chacune de ses pauses, lui permettant d'exaucer sa demande. Elle conclut en disant que cela lui avait fait du bien de parler. Je lui proposais alors de me rappeler si elle voulait à nouveau se confier et je lui donnai également mon adresse si elle préférait qu'on se parler de vive voix.

Une ou deux semaines s'écoulèrent calmement jusqu'à ce qu'une fin d'après-midi, de retour d'une séance de sport, quelqu'un tapa à la porte de mon appartement. Sortant à peine de ma salle de bain, je regardai d'abord par le judas optique de la porte avant d'ouvrir. Je reconnus immédiatement la beauté du bar musical ... ce qui me provoqua quelques frissons dans le bas du ventre. J'ouvris immédiatement la porte et elle se glissa avec empressement à l'intérieur; soulagée de n'avoir été vue par personne. Elle me découvrit ainsi, torse nu, avec simplement une serviette nouée autour de la taille. De visiblement stressée qu'elle était en entrant, son visage prit instantanément une toute autre expression ; celle de la gourmandise.

Pour entamer la conversation, je plaisantai en utilisant une expression parodique une expression des Guignols : « Désolé pour la tenue, je sors de ma douche ». Elle sourit, totalement détendue, et devint vite tactile en posant ses mains d'ébène sur mon torse ruisselant. Je sentis alors une agréable chaleur inonder mon entrejambes. Je pris l'initiative et commençai à dégrafer son chemisier blanc. Je découvris avec délice sa poitrine parfaite, un peu trop ronde et ferme pour être naturelle, sans doute un cadeau de son riche époux, qui n'avait nul besoin de soutien-gorge pour défier la pesanteur. Elle se colla à moi avec un zeste de pudeur et je posai ma bouche dans son cou pour la caresser du bout de la langue. Nous échangeâmes un baiser extrêmement sensuel, torride, accompagné de la caresse de ses ongles dans mon dos, ce qui me donna des décharges électriques le long de la colonne vertébrale.

Sitôt notre baiser échangé, je lui pris la main et l'entraînai dans la salle de bain. Je terminai de la déshabiller faisant glisser son jean moulant, lui ôtant ses sandales à talons et terminant par un string mettant en valeur la courbe de ses fesses. Dans le même temps, elle défit le nœud qui maintenait la serviette autour de mes hanches et put ainsi découvrir mon érection.

Elle voulut se saisir de mon sexe mais je décidai à prolonger le désir en l'invitant à entrer dans la baignoire. Je réglai la température de l'eau et, d'une main, je commençai à la mouiller des épaules jusqu'aux pieds tandis que, de l'autre main, je me saisis d'un flacon de Saforelle. J'entrepris alors de laver chaque centimètre carré de son corps, pour mieux le découvrir et faire monter l'excitation. Elle se laissa faire, transportée par la caresse glissante, se doutant bien qu'elle pourrait tôt ou tard goûter à mon sexe dressé.

Après avoir savonnée ma visiteuse jusque dans les plus intimes recoins de son corps, je la rinçai le plus délicatement possible. Je m'attardai volontairement, avec le jet d'eau chaude, sur son sexe et ses fesses puis c'est ma langue qui prit le relais. Je lui prodiguai un cunnilingus savoureux et, comme elle me présenta sa croupe en se cambrant d'extase, ma langue feignit d'hésiter entre son vagin et son anus avant de se concentrer sur ce dernier. Comme je pointai ma langue vers cet orifice serré, elle ondula d'avant en arrière dans un simulacre de sodomie. Il était grand temps de passer aux choses sérieuses.

J'arrêtai la douche, l'enveloppai d'une serviette éponge et la portai sur mon lit. Aussitôt déposée, elle se mit spontanément à quatre pattes. Je lui saisis les fesses et poursuivis avec fougue mon anulingus jusqu'à la sentir incandescente. Puis, je m'allongeai sur le dos et la guidai pour qu'elle se positionne au-dessus de moi, tête bêche. Sans attendre une seule seconde, elle se saisit de mon sexe et l'enfourna goulûment dans sa bouche ourlée. Elle aspira avec force pendant que je continuais mon va-et-vient avec la langue de son vagin à son anus. Sa succion fut d'une telle intensité que je jouis dans sa bouche sans qu'elle cesse d'aspirer. Mon érection ne vacilla même pas malgré mon éjaculation. Nous continuâmes de longues et bonnes minutes dans cette posture puis vint le moment du coït.

Je restai sur le dos et l'invitai à me chevaucher. Elle s'empala sur la colonne de chair qu'elle avait prise dans sa bouche avec fièvre. Je la laissai imprimer sa cadence lui faisant confiance pour trouver le rythme lui apportant le plaisir maximum. Pendant ce temps, mes mains caressèrent ses magnifiques seins puis ses fesses rondes et galbées. J'aventurai mes doigts jusqu'à son anus et en enfonçai un avec douceur. Elle me susurra des « Fais moi jouir ! » qui me mirent dans un état proche de l'ébullition. Le vertige du plaisir ne tarda pas à nous emporter tous les deux.  J'éjaculai une deuxième fois tandis que je sentis son vagin se serrer et convulser comme si une main ferme m'attrapai de l'intérieur et voulait me tirer au plus profond d'elle.

Nous restâmes longtemps allongés l'un à côté de l'autre. J'en profitai pour admirer sa silhouette d'ébène et les reflets de la lumière sur sa peau humide. Finalement, les heures avaient passé et elle dut me quitter pour rejoindre son foyer. Mais elle promit de revenir me voir dès que possible après m'avoir gratifié d'un dernier baiser.

jeudi 8 mars 2018

Zen au Zenana

Après une interminable croisade pacificatrice de trente années, le Marquis-Siridar est enfin de retour chez lui. 

Au cours de cette épopée, il s'est rendu maître de dizaines et de dizaines de systèmes solaires, il a obtenu l’allégeance des Seigneurs des étoiles voisins et ramené un butin très varié (matériel et humain) dans les soutes de ses vaisseaux de guerre. 

Mais, en son absence, les manigances se sont multipliées sur son propre monde et dans les sphères du pouvoir. La situation lui échappe au cœur même de son palais. Une génération entière de potentiels héritiers, d'épouses traîtresses et de courtisanes manipulatrices, sans compter de nombreux et avides prétendants, ont pris possession du centre du pouvoir. Il est plus que temps de réagir et de reprendre le contrôle ! 

Après avoir participé incognito aux Jeux Funèbres commémorant son propre décès, et en être sorti incroyablement victorieux, le Marquis va commencer sa reconquête par le "palais au centre du palais", le Gynécée, le Zenana, plus connu sous le nom de "Palais des femmes".

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Alf se tenait gravement au coeur de l'arène, sous l'impressionnante masse du vaisseau Fleur d'Hassadan en lévitation. Les clameurs de la foule assoiffée de violence s'étaient brusquement tues. Les spectateurs privilégiés qui avaient négocié, et même arraché de haute lutte le droit d'être présents pour le sacre supposé d'un nouveau Seigneur, étaient sous le choc de la férocité qu'Alf, le vainqueur ultime, venait d'exhiber. Ce dernier rompit le lourd silence en poussa un cri de triomphe ; mais un triomphe toujours mêlé d'une rage écumante. L'armure qu'il revêtait était couverte du sang et des lambeaux de chair de ses rivaux vaincus, tous des usurpateurs, désormais fracassés, déchiquetés, éparpillés. Pourtant, en cet instant, le vainqueur des Jeux Funèbres, n'avait toujours pas cessé d'être telle une bête fauve. Ses yeux étaient injectés de sang, et son sang gorgé d'adrénaline et des multiples substances (hormones naturelles et stimulants synthétiques) qu'il avait endocrinées pendant son combat. Dans cet état, il aurait pu massacrer quiconque se serait présenté devant lui. Tel un Berseker sous l'emprise de drogues de combat, il n'avait pas encore recouvré ses esprits. Les substances, émises par des glandes nano-chirurgicalement modifiées, bouillonnaient dans ses veines. Même la victoire n'avait pas apaisé sa colère vengeresse et dévastatrice.

Bien que blessé, rendu amnésique et complètement défiguré par l'attentat dont il avait été la cible -un attentat qui avait éradiqué tout son état-major-, il était revenu d'entre les morts. Il avait même progressivement retrouvé toute sa mémoire durant les Jeux.

Instinctivement, Alf déclencha mentalement son auréole identificatrice : celle du Marquis de Calypso, Seigneur de la Marche Impériale éponyme. Ce dispositif inviolable, garanti par la Loge Tekno, ne souffrait aucun doute. Le maître des lieux reprenait possession de son domaine. Il commanda à sa garde prétorienne : "Attrapez-les tous !" et celle-ci réagit sans réfléchir, prompte à obéir à nouveau au seigneur légitime du Palais. Les soldats impériaux se déversèrent depuis l'aile d'Arès -située au nord-est- et investirent totalement la vaste cour intérieure, aménagée en arène à l'occasion des Jeux Funèbres. Grâce à des "grenades d'emprisonnement", tous les spectateurs furent arrêtés, sans exception, pour être ultérieurement soumis à des interrogatoires. Captifs dans leurs bulles de stase flottantes, les rapaces sans vergogne qui croyaient se délecter sur le dos du cadavre allaient apprendre à leurs dépens, certains douloureusement, que Son Absente Majesté était non seulement toujours vivante mais plus que jamais coriace ; et désormais impitoyable.

Une fois les intriguants potentiels maîtrisés, puis rassemblés dans les cachots profonds du Palais, le Marquis se dirigea vers le sud de l'arène, seul, n'hésitant pas à piétiner les cadavres des ennemis terrassés. De son pas extrêmement décidé, engoncé dans son armure Terminator, il atteignit pesamment l'escalier monumental qui conduisait à l'aile sud -dite d'Aphrodite- c'est-à-dire au gynécée. Ses épouses, choquées ou ravies par le spectacle du mâle dominant qui venait de reprendre brutalement possession de son domaine, ne pouvaient plus que l'y attendre, soumises et tremblantes, craignant peut-être pour leur vie et donc prêtes à tout pour l'accueillir dans leurs meilleurs atours.

Depuis leurs mariages, pour pure raison d'Etat, elles y vivaient toutes cloîtrées. Cloîtrées mais quand même interconnectées avec le monde du dehors. D'ailleurs, faute d'un monarque présent pour gérer la Marche, c'était bel et bien depuis "le palais dans le palais" que les décisions avaient été progressivement prises au cours de ces interminables décennies belliqueuses. 

Le Palais du Seigneur de Calypso, en vue aérienne
Zenana (aile d'Aphrodite) au sud, caserne de la garde prétorienne (aile d'Arès) au nord-est

La façade extérieure, au sud du Zenana, donnant sur la ville


Alf monta les premières marches basaltiques de l'escalier monumental en frappant lourdement le sol de ses bottes biométalliques mais, très vite, l'impatience le gagna et il actionna son propulseur dorsal pour se poser directement devant les portes de pierres du Zenana. Il observa un bref instant les bas-reliefs qui ornaient les parois coulissants : des scènes de volupté inspiréés de l'antique Kajuraho mais aussi des figures menaçantes, de gardiennes mythologiques ou bien réelles comme Shade ...
"Shazam, ouvre-toi !" ordonna "l'époux des cinquante et une" en actionnant à nouveau son auréole identificatrice. Et le sas aux portes de pierres lui obéit.

Une fois à l'intérieur, le Marquis Alf s'extirpa à la hâte de sa lourde armure. Aussitôt, une forêt de tubes flexibles jaillirent des murs, menaçants, et l'auscultèrent, prêts à l'emprisonner s'il ne répondait pas aux critères d'admission très stricts, programmés de longue date.

Reconnu par le gardien d'amarante, l'homme au visage marqué par de nombreux combats avança vers une seconde porte. Elle se découpait dans le mur du fond : un cadre ovoïde fermé par un rideau de texture organique, mouvant et pouvant évoquer une forme humaine drapée d'ample robe. Cette étrange membrane était capable d'identifier les éventuels intrus et de les engluer jusqu'à ce que la sécurité les évacue. Le coeur palpitant extrêmement fort à cause des drogues de combat, Alf ne put rsister à son empressement. Il fonça la tête la première et déchira cet hymen symbolique.


Une fois à l'intérieur, il fut littéralement douché et stérilisé par les systèmes automatiques car tous les capteurs du gynécée avaient détecté ses innombrables meurtrissures, les projections de sang (celui de ses ennemis, surtout) et autres poussières de l'arène susceptibles d'apporter des impuretés à l'intérieur du Zenana.

Quand il pénétra enfin dans le couloir principal, vêtu de haillons et dégoulinant de douches antiseptiques parfumées, Alf fut accueilli par une haie de servantes, de courtisanes et d'épouses, en apparence toutes plus dévouées les unes que les autres et ô combien heureuses de pouvoir à nouveau étreindre leur légitime époux. Il s'apprêtait à connaître un bain de foule ... inoubliable.

Réflexe de mâle étalon : avant de faire le premier pas, il plongea la main dans le bénitier distributeur de pilules Afro et en avala goulument une poignée ...


[A SUIVRE...] 

Sources d'inspiration :

Cône d'intimité, sonore mais aussi visuelle, selon le souhait des utilisateurs (technologie Tekno)
Beautés réservées au seul maître du Palais


Innombrables cours intérieures et jardins d'ornement, de senteurs et de douceurs exquises, peuplés par les épouses et les concubines mais aussi quelques rares serviteurs du genre "neutre"


Pour accueillir le Marquis si longtemps absent, et surtout ô combien terrifiant dès son retour, les épouses vont déployer tous leurs atouts pour s'attirer les bonnes grâces du Seigneur 

Mais les intrigues ne s'arrêteront jamais ... tant qu'il y aura du pouvoir concentré dans les mains d'un seul ou de quelques-uns, il y aura des rivalités incessantes pour s'en emparer, par la force ou par la ruse.

lundi 21 août 2017

Nuit de noces

Longtemps pourchassé pour ses actes à la limite de la légalité, le Capitaine corsaire Alf était finalement parvenu à amasser une fortune tellement considérable qu'il pouvait désormais se considérer quasiment "au-dessus des lois". Aux frontières de l'Empire Galactique, il s'était intéressé à un bastion gouverné d'une main de fer par le "Seigneur noir" Auguste-Henri de Calypso. D'abord rudement repoussé par le père, il avait profité de la mystérieuse disparition du despote pour courtiser sa très jeune fille et unique héritière : la douce Victoria. L'idylle soudaine "du corsaire et de la princesse" (ou "du riche roturier et de la jeune aristocrate") avait fait jaser, tant parmi la plèbe qu'au sein des hautes castes. Mais le mariage officiel avait quand même eut lieu, sur Calypso I, sans s'embarrasser d'une convenable période de deuil : entre l'adolescente, héritière du Fief impérial (place forte militaire enchâssée sur une planète volcanique), et le cyborg vieillissant; qui avait offert à sa fiancée la totalité de ses butins (et plus particulièrement d'énormes cristaux de corindons que convoitait feu son père Auguste-Henri).


L'austère palais du gouvernement, tout de basalte revêtu, avait été aménagé à la hâte pour accueillir un fastueux mariage entre la Noble Victoria de Calypso, une adolescente aux cheveux d'or et au teint pâle, et son inattendu prétendant : le Capitaine corsaire Alf, au visage marqué par maintes escarmouches et au corps plusieurs fois rafistolé grâce à des prothèses cybernétiques.

La célébration avait été rendue publique afin que personne ne puisse, à l'avenir, contester l'authenticité de l'union. Par cet acte, le riche roturier accédait au statut d'Aristo. Par ailleurs, la dot qu'il apportait dans la balance avait largement de quoi remplir les coffres du Fief. Un contrat mutuellement bénéfique donc.

La cérémonie achevée, restait à consommer le mariage ...

A cette fin, Victoria se retira docilement dans ses appartements, accompagnée de ses demoiselles d'honneur et d'une nuée de servantes. Elle voulait se présenter à son époux dans les meilleures conditions.

De son côté, le capitaine au long-cours s'adonna à la fête en compagnie de ses corsaires de toutes origines et de toutes espèces (humaine et non-humaines) trop heureux et incrédules de s’enivrer dans un palais impérial aux côtés d'Aristos qui, d'ordinaire, les snobaient voire les pourchassaient pour les incarcérer.

Quand il eut bu jusqu'à la lie, le vieux corsaire daigna enfin se rappeler sa jeune et impatiente épouse. De sa démarche lourde et un peu mécanique (ce qui en soi n'est pas si surprenant pour un cyborg), il quitta la vaste salle de réception sous les vivats de son équipage échauffé et enivré. Il gravit les marches du majestueux escalier et s'engouffra dans le premier ascenseur agrav conduisant aux appartements privés de Victoria.

Titubant presque, il sortit de la cabine en laissant derrière lui sa redingote et une botte. Un peu plus loin, reprenant son équilibre en s'appuyant sur un buste massif du (pas si) regretté Auguste-Henri, Alf en profita pour déboutonner sa chemise et enlever sa deuxième botte. Chemin faisant, il continua à se dévêtir pour se présenter totalement nu devant la porte de la chambre nuptiale.

Les somptueuses portes coulissantes s'ouvrirent  délicatement pour l'accueillir. De délicieuses fragrances se répandirent autour de lui. Une musique sensuelle et une lumière tamisée accompagnèrent son approche. Il devina enfin la belle, alanguie, couchée sur le dos au milieu de coussins translucides aussi légers que des plumes.

Alf escalada à quatre pattes ces obstacles cotonneux, enjamba sa jeune épouse et, arrêtant son bassin au-dessus de la poitrine de la belle, lui présenta orgueilleusement son pénis en érection, directement devant le visage juvénile.

Nullement choquée par ce manque de subtilité ou de tendresse, l'adolescente saisit le membre dressé à deux mains et s'appliqua à lui prodiguer une fellation digne des meilleures catins des tripots de Tortuga. De ses lèvres aspirantes, avec sa langue salivante et démontrant un appétit jamais rassasié, la jeune Victoria semblait avoir dompté le prédateur de l'espace ...

Mais c'était sans compter sur son ombre,
Shade.
Toute concentrée sur sa royale fellation, Victoria n'avait pas aperçu la silhouette qui avait suivi Alf pas à pas. La jeune mariée ne prit conscience de la tierce présence qu'au moment où une langue fiévreuse et experte s'immisça entre les lèvres de son sexe gonflé de désir puis remonta jusqu'à son clitoris pour l'électriser de plaisir. Ne pouvant crier la bouche pleine, Victoria rua, tenta vainement d'échapper à cette intrusion, mais Alf la maintint vigoureusement plaquée au lit et l'épouse n'eut d'autre alternative que de se soumettre à la volonté de son tyrannique mari.

Fort heureusement, le supplice devint assez rapidement un délice. Shade se délectait tout autant de boire les fluides corporels vitaux (surtout de couleur rouge) que ceux que la stimulation de sa langue provoquait chez sa douce victime. Les caresses expertes furent si aphrodisiaques (déclenchant même un orgasme) que c'est Victoria elle-même qui réclama le droit de rendre sa pareille à l'inconnue qui venait de lui donner tant de plaisir.

Alf quitta sa position dominante et céda la place à Shade. La belle à la peau basanée leva son visage d'entre les cuisses de la noble Dame et cette dernière put enfin admirer le démon qui venait de l'ensorceler. Elles échangèrent un regard brûlant et, sans plus attendre ni prononcer un mot, Shade vint s'assoir sur le visage de sa proie, collant son sexe glabre sur la bouche rose de l'Aristo. Quant à Alf, il enclencha mentalement une discrète prothèse cybernétique insérée à l'intérieur même de son pénis (un vibreur intime !); et, avant de pénétrer son épouse, il en usa et abusa pour caresser le clitoris de son aimée. Nouvel orgasme en préparation ...

Lorsqu'Alf s'enfonça enfin en elle, Victoria ne put même pas hurler, la bouche ventousée au sexe juteux de Shade. Seuls des gémissements et des râles étouffés accompagnèrent le pilonnage jusqu'à ce que le mâle sente son plaisir monter. Il se retira à toute hâte et invita les deux gourmandes à savourer la semence. Les deux femmes se délectèrent du nectar tout en s'embrassant sous le regard torride de leur étalon.

Les langues caressantes et la vision émoustillante de ces deux adeptes du plaisir saphique stimulèrent tellement le capitaine corsaire qu'il ne perdit pas du tout son érection. Il ordonna même à Shade de "préparer" la jeune épouse à son célèbre feu d'artifesse, pardon, d'artifice.

Tandis que Victoria s'attardait à aspirer les testicules de son mari, à lécher le membre de chair fièrement dressé, Shade se glissa derrière la Noble à la peau laiteuse et vint coller sa bouche sur l'une des fesses blanches. Elle lécha doucement, pour commencer, puis mordilla, et claqua cette ferme rondeur pour la rougir, puis se mit à mordiller plus fermement encore  (ce qui ne manqua pas d'inquiéter Alf, puisqu'il avait vu ce dont la Nosferatu était capable dans ses transes martiales) ...

- "Non Shade ! On ne mord pas !"

Victoria ne prêta guère attention à cet ordre, littéralement envoûtée par Shade. Alf put voir les yeux bleus de sa jeune épouse se révulser lorsque la langue de Shade s'inséra entre les fesses lubrifiées pour entamer un anulingus tout aussi jouissif et orgasmique que le cunnilingus prodigué au début de la nuit de noces.

La savoureuse caresse s'éternisa jusqu'à un nouvel orgasme de la noble Dame ; et c'est finalement le Capitaine qui s'impatienta. Il voulait jouir une seconde fois, lui aussi, mais non sans avoir possédé l'Aristo par tous les orifices. Il se leva, écarta sans ménagement sa "chienne de garde" et lui parla même avec une extrême rudesse :

- "Pousse-toi vite ! Couchée ! Sur le dos ! "

Animalement, docilement, Shade obéit et écarta ses cuisses fuselées pour y inviter Victoria. Pendant ce temps, avec grand empressement et une certaine brutalité, Alf placa son gland, telle une ogive, prêt à s'abattre sur sa cible. Il se glissa sans ménagement dans l'anus ô combien lubrifié de Victoria qui sentit la colonne de chair brûlante s'enfoncer dans son intimité et dilater à l'extrême son arrière-train. Elle cria de douleur et de plaisir à la fois, tant l'excitation (la "préparation" habile de Shade) avait été portée à son summum.

Heureusement pour elle, son mari ne tarda pas à jouir; tout comme Shade qui s'était rassasiée de ce spectacle de domination-soumission. Une Shade au plaisir sadique, comme son pseudonyme pouvait le laisser deviner ...

Durant cette nuit de noces, les deux fauves et leur proie avaient partagé un tourbillon de sensations intenses; et c'est enlacés étroitement qu'ils s'endormirent dans les draps de soie maculés de leurs sécrétions sexuelles mêlées.

dimanche 4 décembre 2016

Futanari

Je réalisai enfin mon rêve : découvrir le Japon ! Tout dans ce pays m'attirait : sa culture à la fois multi-millénaire (de la période Jōmon à aujourd'hui) et extrêmement moderne (haute technologie, mangas, j-pop, etc.), ses paysages extraordinaires modelés par les forces telluriques, l'architecture, les arts martiaux issus de la caste samouraï (du sumo au kendo, en passant par l'aïkido, le judo, le karaté-do ...), les costumes, la nourriture à base de poissons, la religion shinto, la mythologie des kami (esprits de la nature), le théâtre japonais (, etc.) et, pour ne rien cacher, une attirance pour l'exotisme de sa population.

Mon séjour commença à Kyoto l'ancienne capitale. C'est une ville entourée de collines, bâtie au bord d'un fleuve. Elle compte nombre de temples anciens et de jardins silencieux. Je visitai le pavillon d'or du Kinkaku-ji, le sanctuaire Kamigamo et plusieurs autres sites classés au patrimoine mondial de l'humanité.
Puis j'embarquai sur le Shinkansen pour un voyage géographique mais aussi pour changer d'époque; me plongeant dans le modernisme extrême à la vitesse de ce train ultra-rapide qui traverse l'île d'Honshu en moins de 7 heures (de Fukuoka, sur l'île de Ryushu (au sud) jusqu'à la capitale Tokyo).
En arrivant à la gare, je me précipitai au sommet d'un gratte-ciel pour contempler le célèbre Fujiyama, volcan en sommeil de 3776m de hauteur.
Puis je me dirigeai vers Ginza, la zone commerciale la plus célèbre de Tokyo, effervescente de jour comme de nuit. Des heures durant, des jours durant, je déambulais dans un grand marché couvert, flânant devant les terrasses des cafés. Je me sentais comme un enfant dans une boutique de jouets avec des magasins de 10 ou 12 étages. Du fait de la rareté des vols, même les articles de grande valeur sont vendus en libre-service.
Les magasins ouvrent très tôt le matin et ferment tard le soir. Les marchés sont très animés; le plus connu étant celui de Tsukiji (avec abondance de poissons et de fruits de mer).
 
Les Japonais ne disent pas "Déjeunons" ou "Dînons" mais "Mangeons du riz". Le poisson est très frais, parfaitement sain, délicieux, mangé cru (sashimi). On déguste aussi des croquettes de riz vinaigré recouvert d'une tranche de poisson cru parfois enroulée dans une algue comestible (algue porphyre) appelée nori (sushi).


Gourmande de tout, je passais des journées à déambuler dans la capitale, à visiter les temples, à goûter aux mets succulents présentés dans les restaurants traditionnels. Je m'initiais à l'art floral, ikebana,...
... et aux techniques de taille du bonzaï.
Un jour, j'assistai à une cérémonie du thé et écoutai un concert de shamisen, cette sorte de luth dont jouent les geishas, hôtesses dans les maisons de thé.
 
Profitant de la quinzaine consacrée à un basho, j'assistais même à des combats de sumo où deux colosses, adipeux mais très puissants, de 150 kg, s'affrontaient dans une arène sacrée nommée dohyo. Ils symbolisent des forces de la nature, des dieux dont l'affrontement titanesque avait jadis formé l'archipel du Japon.
J'étais insatiable !


Chose surprenante, Tokyo est une grande métropole internationale mais les étrangers y sont rares. La densité est telle que les rues, les gares, sont toujours pleines de monde mais sûres : les enfants se rendent à l'école seuls et la criminalité est extrêmement faible au Japon. Ce pays dispose d'un policier pour trente logements qui connaît presque tout le monde sur sa ronde et effectue de nombreuses visites.

De nombreux quartiers de Tokyo sont très modernes avec des gratte-ciel et des magasins gigantesques. Mais il subsiste un vieille ville, aux rues bordées de maisons en bois, épargnée par le tremblement de terre de 1923 qui détruisit Tokyo presque entièrement.

Jadis on construisit la ville en disposant les rues autour du Palais Impérial en labyrinthe de telle sorte que l'ennemi ne puisse pas le trouver et, aujourd'hui encore, on se perd facilement dans Tokyo.

Un soir, harassée mais comblée par la vue de tant de merveilles, je m'égarai. Je franchis des torii, ces portiques en bois que l'on trouve dans les champs, sur les routes, au pied des montagnes ou même, plus rarement au cœur des villes, perchés sur le toit d'un immeuble ou à l'entrée d'un sanctuaire shinto.

Selon la religion shinto, les montagnes, les rochers, les rivières sont des dieux et les gens se transforment également en dieux, en kami, lorsqu'ils meurent. La plupart des Japonais pratiquent à la fois le bouddhisme et le shintoïsme. Alors que les dieux shinto protègent les vivants, le Bouddha veille au destin des mourants et des défunts.

Une curieuse sensation m'envahit alors. J'avançais dans la nuit sans crainte mais transportée; dans un état second. Au terme d'un dédale de rues, j'arrivai soudain devant ce qui ressemblait beaucoup à un théâtre.
J'avais pourtant déjà expérimenté :
- le , drame dansé, digne et lent, dans lequel les acteurs portent des masques
- le bunraku, tragédie solennelle jouée par des marionnettes grandeur nature
- et le kabuki, spectacle coloré très animé qui a lieu sur une énorme scène mobile où des acteurs masculins jouent tous les rôles y compris ceux des femmes.
 
Mais le théâtre où je m'apprêtais à entrer, ce soir-là, émanait d'une aura inhabituelle, mystérieuse. Un idéogramme ornait sa devanture. Hébétée, je survolais mon dictionnaire, ... 
Futanari (二形, forme duelle) ... ryōsei (両性, des deux sexes) ... chūsei (中性, sexe neutre) pour les intersexes ... andorojenii (アンドロジェニイ, androgynie) pour l'androgynie.
... mais on me fit signer de me hâter car la représentation du "Dit de Gengi" allait commencer !


Je fus éblouie, transportée, hypnotisée, comme jamais alors que j'avais déjà cru admirer et goûter ce que le Japon réservait de plus exotique durant mon séjour. C'était pourtant très étrange, décalé, et parfois surréaliste avec des scènes qui plongeaient du romantisme vers la grivoiserie la plus totale.

Quand le rideau retomba, j'étais dans un état second, comme droguée, transformée. Telle une groupie, je ne pus résister à l'envie d'aller chaleureusement féliciter l'artiste qui interprétait le rôle principal : Murasaki Shikibu. Unique spectatrice gaijin, je fus reçue dans sa loge telle une invitée d'honneur. L'actrice était en train de se détendre après la longue et intense représentation, une longue pipe à la main. Elle m'observa avec intensité. J'en fus troublée.
Je commençai timidement à énoncer les quelques phrases que j'avais apprises grâce à mon petit dictionnaire de poche, sans doute avec maladresse et beaucoup d'émotion. Elle m'interrompit poliment en m'expliquant que dès douze ans, tous les élèves japonais apprenaient l'anglais et que nous pourrions continuer la conversation dans cette langue si j'étais plus à l'aise.

Elle me proposa de boire du saké , boisson alcoolisée à base de riz. J'acceptai et elle me servit dans une petite tasse au fond de laquelle, j'aperçus des personnages dans des positions ... évocatrices. Devant mon visage surpris, elle laissa échapper un petit rire avant d'avaler Gui, ce qui signifie boire d'un trait, le contenu de son propre récipient. Je l'imitai, toussai un peu, ce qui fit à nouveau glousser mon hôtesse, et je sentis mon visage s'empourprer. Je commençai à avoir chaud. Elle me servit un second verre que je voulus refuser mais elle insista et je n'eus pas l'impolitesse de refuser.
Elle se leva alors vers moi et me demanda de l'aider à dégrafer son costume tout en lacets et en soieries. Son corps était magnifique et, involontairement, mes doigts effleurèrent sa peau. Elle était d'une douceur extrême. J'en fus troublée; à la fois sous le charme de la représentation théâtrale et déjà un peu éméchée.
Je ne sais pas ce qui me prit mais je posai mes mains sur ses reins et me mis à lui caresser le dos. Murasaki miaula presque et me demanda de continuer. Je sentis des frissons parcourir mon propre corps tandis que je la massai de plus en plus sensuellement; à ma grande surprise moi qui étais ou croyais sincèrement être totalement hétérosexuelle.
J'eus soudain très envie de goûter sa peau avec ma bouche. Je posai mes lèvres dans le creux de ses reins et commençai à titiller sa peau avec ma langue. C'est alors qu'elle se retourna et que je le vis.
Entre ses jambes, la très belle et douce Murasaki possédait ... un pénis !

Je restai bouche bée devant sa colonne de chair en érection. C'était complètement surréaliste, inattendu. Elle ne me laissa pas longtemps hésiter. Murasaki posa vigoureusement ses mains sur mon visage et le guida vers son sexe qui perlait déjà de désir. Elle enfonça irrésistiblement son dard dans ma bouche et je l'accueillis avec un appétit fiévreux. J'étais ô combien surprise mais doublement ravie de pouvoir goûter à cette irrésistible et exotique actrice mais aussi parce que j'allais pouvoir satisfaire mes pulsions hétérosexuelles. Je m'appliquai dans ma fellation comme jamais, savourant chaque centimètre carré de peau de douceur soyeuse.

Quand son sexe fut gonflé au seuil de l'éruption volcanique, elle me débarrassa avec grande dextérité de mes vêtements et nous furent toutes les deux entièrement nues dans sa loge. Elle se colla à moi, le sexe chaud, que dis-je, brûlant contre mon ventre. Je voulus la sentir en moi. Elle ne se fit pas prier. Comme j'étais trempée de désir, elle s'enfonça tout au fond de mon vagin en un seul coup de rein. Mes gémissements l'encouragèrent et elle me besogna jusqu'à l'orgasme. Elle jouit en moi et se retira pour mettre une nouvelle fois son phallus dans ma bouche. J'aspirai pour ne rien perdre du nectar et, ô surprise, son érection ne faiblit pas, au contraire. D'un geste, elle me retourna et me pénétra une nouvelle fois par derrière. C'est ainsi que j'ai le plus de sensations ; l'aurait-elle deviné ? Je jouis très fort, secouée par des spasmes et elle me caressa jusqu'à ce que je m'assoupisse.

Je revins la voir tous les soirs jusqu'à mon départ du Japon. Chaque nuit fut inoubliable.


Quelques images (ATTENTION : certaines sont crues ... comme le sashimi)

Murasaki Shikibu, l'auteure
 

Lady Murasaki, l'actrice, en Futanari japonaise

Anatomie

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Vous reprendrez un verre de saké ?