La traversée du désert jusqu'à la ville marchande où nous pourrions écouler notre précieuse marchandise était harassante. Des journées entières à dos de chameau, sous le soleil brûlant; et des nuits glaciales à dormir sous les étoiles. Le corps entier portait les stigmates de l'épreuve. La peau déshydratée se recouvrait d'innombrables ridules marquant les visages comme si on vieillissait d'une année en un jour, d'une décennie en une semaine, avec la fatigue qui s'accumulait. Mais le pire, c'était quand le vent se levait. Le sirocco nous desséchait littéralement avant que la véritable plaie tombe sur nous : la tempête de sable. Nous avions beau nous couvrir les visages, le sable fin s'insinuait partout. J'avais l'impression que des fourmis brûlantes envahissaient mes vêtements et venaient m'infliger une torture sur la peau.
Mais nous avons survécu, grâce à l'expérience immémoriale des caravaniers. Ces hommes aguerris, d'une patience et d'une endurance extrêmes, ont su mener notre convoi jusqu'à bon port.
Une fois sur place, les tractations marchandes furent réglées traditionnellement, avec des négociations interminables (mais aisément supportables pour qui venait d'affronter le désert pendant des semaines) et les profits générés à la hauteur de nos espérances et des souffrances endurées.
Confortablement enrichi, j'allais pouvoir me détendre dans l'un des établissements recommandés par mes compagnons voyageurs. Vu le bénéfice engendré par mon affaire, je choisis le plus cher et le meilleur de tous.
Il s'agissait d'un hammam mais d'un style assez particulier. Ordinairement, hommes et femmes étaient obligatoirement séparés mais, dans celui-ci, un personnel féminin très accueillant offrait ses services et ses charmes aux riches commerçants et voyageurs qui faisaient parfois le déplacement dans cette ville uniquement pour goûter aux fruits de ce verger.
Après m'être acquitté des formalités d'entrée, à savoir le versement d'un sac de pièces d'argent, j'entrai dans les vestiaires de cet établissement réputé. Je me déshabillait et, couvert par un simple serviette-éponge qui me ceignait la taille, m'engageai au hasard dans les couloirs. De nombreuses pièces d'eau, garnie ou pas de vapeur, arboraient des décorations typiquement orientale. Marbre et mosaïques apportaient une aura de luxe qu n'était égalée que par la beauté des hôtesses.
Dans chaque pièce, une ou deux magnifiques brunes à la peau hâlée attendaient langoureusement qu'un homme se présentât pour bénéficier de leurs soins. Je choisis une salle de bain avec deux fleurs du désert ...
Vêtues elles aussi de serviettes ne laissant entrevoir que leurs épaules et bras nus, ainsi que leurs genoux et mollets, elle m'accueillirent très calmement, presque avec langueur. L'une d'elle s'occupa de l'eau, ouvrant les robinets d'eau chaude, et diffusant les parfums. L'autre m'accompagna jusqu'à un banc où elle me proposa de m'allonger. Nul mot ne fut échangé et tout se fit par gestes, sensuellement, dans une atmosphère extrêmement apaisante. Je m'allongeai et laissai les douces odeurs m'emplir les narines.
Mes muscles se relâchèrent et, la vapeur d'eau emplissant la pièce, mon corps se couvrit de perles de sueur. Je fermai même les yeux, prêt à m'assoupir tellement j'étais détendu. Néanmoins, d'autres soins allaient m'être prodigués. Je sentis des mains expertes dénouer ma serviette et je me retrouvai soudainement nu. Je découvris avec surprise que la chaleur ambiante avait dilaté non seulement mes pores mais aussi les vaisseaux sanguins qui irriguaient mon bas-ventre. En d'autres termes, j'étais dans une érection comme je n'en avais plus eue depuis des semaines et des semaines.
Sans aucune précipitation, les hôtesses s'employèrent à me nettoyer. Eau tiède et paillettes de savon, rinçage puis à nouveau eau chaude et mousse ... Entretemps, elles avaient comme par magie perdu elles aussi les serviettes qui les recouvraient. Je fus savonné et rincé des pieds à la tête. Je n'avais pas été aussi soigneusement nettoyé depuis que ma propre mère s'occupait de moi alors que je n'étais qu'un nourrisson ! Mais la suite ne relevait pas de l'amour maternel, plus aucun doute possible.
Les mains glissantes et les langues entreprirent d'honorer chaque parcelle de mon corps parfumé. Tandis que l'une me massait les pieds, l'autre me caressait les cuisses tout en prenant mon sexe dans sa bouche. Puis elles échangeait la dégustation : la seconde me goba tout entier tandis que la première me caressait le torse et m'embrassait fiévreusement. Elle me firent me lever pour se coller à moi, une par devant, l'autre par derrière. Et dans les vapeurs humides et parfumées, elles ondulèrent langoureusement caressant mon corps tantôt avec leurs fesses charnues, tantôt avec leurs poitrines gonflées.
Je ne résistai pas indéfiniment et j'en saisis une par la taille alors qu'elle me tournait le dos, aguicheuse. Je la plaquai contre une vasque et la pénétrai lentement. L'autre se colla à moi par derrière et me guida pour imprimer la cadence qui plaisait le plus à sa compagne. Elle m'embrassa plusieurs fois avant de s'occuper avec autant d'appétit de son amie que je pénétrai avec de plus en plus de fougue. Le spectacle de ces deux femmes sensuelles en train de s'embrasser et de se caresser me mit dans un état extraordinaire. Je voulus sans attendre posséder celle qui avait jusque là été délaissée. Elle m'indiqua le banc et me pria de m'y asseoir. Je m'exécutai, curieux, et la suivis des yeux. Elle vint s'empaler sur mon sexe dressé sans me quitter des yeux. Sa complice prit le relais pour me couvrir de baisers.
Nos corps glissèrent ainsi de l'un à l'autre, de l'une à l'autre, jusqu'au vertige. Je ne sais plus combien de fois je jouis avec ces deux insatiables phénomènes. Et lorsqu'il ne me resta plus une goûte de semence pour les honorer ... elles me lavèrent une dernière fois avant de se retirer pour me laisser récupérer avec un broc d'eau pure et un gobelet de cuivre finement ouvragé.
Sources d'inspiration :