Mon séjour commença à Kyoto l'ancienne capitale. C'est une ville entourée de collines, bâtie au bord d'un fleuve. Elle compte nombre de temples anciens et de jardins silencieux. Je visitai le pavillon d'or du Kinkaku-ji, le sanctuaire Kamigamo et plusieurs autres sites classés au patrimoine mondial de l'humanité.
Puis j'embarquai sur le Shinkansen pour un voyage géographique mais aussi pour changer d'époque; me plongeant dans le modernisme extrême à la vitesse de ce train ultra-rapide qui traverse l'île d'Honshu en moins de 7 heures (de Fukuoka, sur l'île de Ryushu (au sud) jusqu'à la capitale Tokyo).
En arrivant à la gare, je me précipitai au sommet d'un gratte-ciel pour contempler le célèbre Fujiyama, volcan en sommeil de 3776m de hauteur.
Puis je me dirigeai vers Ginza, la zone commerciale la plus célèbre de Tokyo, effervescente de jour comme de nuit. Des heures durant, des jours durant, je déambulais dans un grand marché couvert, flânant devant les terrasses des cafés. Je me sentais comme un enfant dans une boutique de jouets avec des magasins de 10 ou 12 étages. Du fait de la rareté des vols, même les articles de grande valeur sont vendus en libre-service.
Les magasins ouvrent très tôt le matin et ferment tard le soir. Les marchés sont très animés; le plus connu étant celui de Tsukiji (avec abondance de poissons et de fruits de mer).
Les Japonais ne disent pas "Déjeunons" ou "Dînons" mais "Mangeons du riz". Le poisson est très frais, parfaitement sain, délicieux, mangé cru (sashimi). On déguste aussi des croquettes de riz vinaigré recouvert d'une tranche de poisson cru parfois enroulée dans une algue comestible (algue porphyre) appelée nori (sushi).
Gourmande de tout, je passais des journées à déambuler dans la capitale, à visiter les temples, à goûter aux mets succulents présentés dans les restaurants traditionnels. Je m'initiais à l'art floral, ikebana,...
... et aux techniques de taille du bonzaï.
Un jour, j'assistai à une cérémonie du thé et écoutai un concert de shamisen, cette sorte de luth dont jouent les geishas, hôtesses dans les maisons de thé.
Profitant de la quinzaine consacrée à un basho, j'assistais même à des combats de sumo
où deux colosses, adipeux mais très puissants, de 150 kg,
s'affrontaient dans une arène sacrée nommée dohyo. Ils symbolisent des
forces de la nature, des dieux dont l'affrontement titanesque avait jadis formé l'archipel du
Japon.J'étais insatiable !
Chose surprenante, Tokyo est une grande métropole internationale mais les étrangers y sont rares. La densité est telle que les rues, les gares, sont toujours pleines de monde mais sûres : les enfants se rendent à l'école seuls et la criminalité est extrêmement faible au Japon. Ce pays dispose d'un policier pour trente logements qui connaît presque tout le monde sur sa ronde et effectue de nombreuses visites.
De nombreux quartiers de Tokyo sont très modernes avec des gratte-ciel et des magasins gigantesques. Mais il subsiste un vieille ville, aux rues bordées de maisons en bois, épargnée par le tremblement de terre de 1923 qui détruisit Tokyo presque entièrement.
Jadis on construisit la ville en disposant les rues autour du Palais Impérial en labyrinthe de telle sorte que l'ennemi ne puisse pas le trouver et, aujourd'hui encore, on se perd facilement dans Tokyo.
Un soir, harassée mais comblée par la vue de tant de merveilles, je m'égarai. Je franchis des torii, ces portiques en bois que l'on trouve dans les champs, sur les routes, au pied des montagnes ou même, plus rarement au cœur des villes, perchés sur le toit d'un immeuble ou à l'entrée d'un sanctuaire shinto.
Selon la religion shinto, les montagnes, les rochers, les rivières sont des dieux et les gens se transforment également en dieux, en kami, lorsqu'ils meurent. La plupart des Japonais pratiquent à la fois le bouddhisme et le shintoïsme. Alors que les dieux shinto protègent les vivants, le Bouddha veille au destin des mourants et des défunts.
Une curieuse sensation m'envahit alors. J'avançais dans la nuit sans crainte mais transportée; dans un état second. Au terme d'un dédale de rues, j'arrivai soudain devant ce qui ressemblait beaucoup à un théâtre.
J'avais pourtant déjà expérimenté :
- le nô, drame dansé, digne et lent, dans lequel les acteurs portent des masques
- le bunraku, tragédie solennelle jouée par des marionnettes grandeur nature
- et le kabuki, spectacle coloré très animé qui a lieu sur une énorme scène mobile où des acteurs masculins jouent tous les rôles y compris ceux des femmes.
Mais le théâtre où je m'apprêtais à entrer, ce soir-là, émanait d'une aura inhabituelle, mystérieuse. Un idéogramme ornait sa devanture. Hébétée, je survolais mon dictionnaire, ...
Futanari (二形, forme duelle) ... ryōsei (両性, des deux sexes) ... chūsei (中性, sexe neutre) pour les intersexes ... andorojenii (アンドロジェニイ, androgynie) pour l'androgynie.
... mais on me fit signer de me hâter car la représentation du "Dit de Gengi" allait commencer !
Je fus éblouie, transportée, hypnotisée, comme jamais alors que j'avais déjà cru admirer et goûter ce que le Japon réservait de plus exotique durant mon séjour. C'était pourtant très étrange, décalé, et parfois surréaliste avec des scènes qui plongeaient du romantisme vers la grivoiserie la plus totale.
Quand le rideau retomba, j'étais dans un état second, comme droguée, transformée. Telle une groupie, je ne pus résister à l'envie d'aller chaleureusement féliciter l'artiste qui interprétait le rôle principal : Murasaki Shikibu. Unique spectatrice gaijin, je fus reçue dans sa loge telle une invitée d'honneur. L'actrice était en train de se détendre après la longue et intense représentation, une longue pipe à la main. Elle m'observa avec intensité. J'en fus troublée.
Je commençai timidement à énoncer les quelques phrases que j'avais apprises grâce à mon petit dictionnaire de poche, sans doute avec maladresse et beaucoup d'émotion. Elle m'interrompit poliment en m'expliquant que dès douze ans, tous les élèves japonais apprenaient l'anglais et que nous pourrions continuer la conversation dans cette langue si j'étais plus à l'aise.
Elle me proposa de boire du saké , boisson alcoolisée à base de riz. J'acceptai et elle me servit dans une petite tasse au fond de laquelle, j'aperçus des personnages dans des positions ... évocatrices. Devant mon visage surpris, elle laissa échapper un petit rire avant d'avaler Gui, ce qui signifie boire d'un trait, le contenu de son propre récipient. Je l'imitai, toussai un peu, ce qui fit à nouveau glousser mon hôtesse, et je sentis mon visage s'empourprer. Je commençai à avoir chaud. Elle me servit un second verre que je voulus refuser mais elle insista et je n'eus pas l'impolitesse de refuser.
Elle se leva alors vers moi et me demanda de l'aider à dégrafer son costume tout en lacets et en soieries. Son corps était magnifique et, involontairement, mes doigts effleurèrent sa peau. Elle était d'une douceur extrême. J'en fus troublée; à la fois sous le charme de la représentation théâtrale et déjà un peu éméchée.
Je ne sais pas ce qui me prit mais je posai mes mains sur ses reins et me mis à lui caresser le dos. Murasaki miaula presque et me demanda de continuer. Je sentis des frissons parcourir mon propre corps tandis que je la massai de plus en plus sensuellement; à ma grande surprise moi qui étais ou croyais sincèrement être totalement hétérosexuelle.
J'eus soudain très envie de goûter sa peau avec ma bouche. Je posai mes lèvres dans le creux de ses reins et commençai à titiller sa peau avec ma langue. C'est alors qu'elle se retourna et que je le vis.
Entre ses jambes, la très belle et douce Murasaki possédait ... un pénis !
Je restai bouche bée devant sa colonne de chair en érection. C'était complètement surréaliste, inattendu. Elle ne me laissa pas longtemps hésiter. Murasaki posa vigoureusement ses mains sur mon visage et le guida vers son sexe qui perlait déjà de désir. Elle enfonça irrésistiblement son dard dans ma bouche et je l'accueillis avec un appétit fiévreux. J'étais ô combien surprise mais doublement ravie de pouvoir goûter à cette irrésistible et exotique actrice mais aussi parce que j'allais pouvoir satisfaire mes pulsions hétérosexuelles. Je m'appliquai dans ma fellation comme jamais, savourant chaque centimètre carré de peau de douceur soyeuse.
Quand son sexe fut gonflé au seuil de l'éruption volcanique, elle me débarrassa avec grande dextérité de mes vêtements et nous furent toutes les deux entièrement nues dans sa loge. Elle se colla à moi, le sexe chaud, que dis-je, brûlant contre mon ventre. Je voulus la sentir en moi. Elle ne se fit pas prier. Comme j'étais trempée de désir, elle s'enfonça tout au fond de mon vagin en un seul coup de rein. Mes gémissements l'encouragèrent et elle me besogna jusqu'à l'orgasme. Elle jouit en moi et se retira pour mettre une nouvelle fois son phallus dans ma bouche. J'aspirai pour ne rien perdre du nectar et, ô surprise, son érection ne faiblit pas, au contraire. D'un geste, elle me retourna et me pénétra une nouvelle fois par derrière. C'est ainsi que j'ai le plus de sensations ; l'aurait-elle deviné ? Je jouis très fort, secouée par des spasmes et elle me caressa jusqu'à ce que je m'assoupisse.
Je revins la voir tous les soirs jusqu'à mon départ du Japon. Chaque nuit fut inoubliable.
Quelques images (ATTENTION : certaines sont crues ... comme le sashimi)
Murasaki Shikibu, l'auteure
Lady Murasaki, l'actrice, en Futanari japonaise
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Vous reprendrez un verre de saké ?